Aujourd’hui, le monde a beaucoup changé, transformé par la révolution numérique et les progrès du savoir humain. Mais ces changements sont-ils ceux escomptés pour les générations futures, qui sont aujourd’hui sous l’emprise numérique. Les spécialistes s’interrogent sur les changements les plus importants et les mesures devant être prises. En effet, dans un monde moderne où la digitalisation façonne chaque aspect de notre vie quotidienne, la préservation de la santé de nos bambins revêt une importance capitale. 

Cette conscience globale, qui vise à les protéger, trouve son origine dans la conscience croissante des menaces qui pèsent sur nous tous, particulièrement les plus  jeunes.
Les campagnes d’information et les programmes éducatifs se multiplient, visant à équiper les internautes des outils nécessaires pour se protéger.
Car, la situation est devenue de plus en plus difficile où le virtuel a pris une place de choix dans ce monde moderne. Et les résultats d’une enquête nationale sur  «les méfaits des écrans numériques en milieu scolaire», présentés, lundi dernier, par le ministère de la Santé le confirme à plus d’un titre,  révélant un usage «abusif» des écrans chez les élèves, ce qui se répercute négativement sur leur rendement scolaire et leur santé.
Lors de la rencontre scientifique, au siège du ministère de la Santé, consacrée à la présentation des résultats de cette enquête, en présence des membres de la commission nationale des experts de la santé scolaire et des représentants de la commission nationale multisectorielle de promotion de la santé scolaire, le coordonnateur de cette enquête et chef de service de la prévention à la Direction de la santé et de la population de la wilaya de Sétif, Dr Hamza Rouabah, a précisé que «cette enquête nationale, qui a été lancée au début de l’année ciblant plus d’un (1) million d’élèves du cycle moyen issus de toutes les wilayas du pays, révèle «un usage abusif et irresponsable de ces écrans». «Les données recueillies montrent que 40 % des élèves ont obtenu leur premier smartphone entre 11 et 13 ans», a ajouté le coordonnateur, précisant que plus de 32 % des élèves s’exposent aux écrans numériques pendant plus de trois heures par jour, et 40 % d’entre eux ont été exposés à un contenu «inapproprié» à travers ces écrans.
La sous-directrice au ministère de la Santé, Dr. Fatma Bousmaha a affirmé qu’»un travail est en cours pour trouver des mécanismes encourageant les élèves à une utilisation responsable des écrans numériques qui influent sur leur concentration et les exposent au risque d’obésité en raison des longues heures qu’ils passent face à l’écran».  
A cette occasion, M. Bousmaha a lancé un appel aux parents d’élèves «à qui incombe la responsabilité de surveiller le contenu consulté par les enfants via ces écrans en trouvant un moyen de les empêcher de s’y exposer longuement au détriment de leur santé». 
Pour sa part, le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère, Dr. Djamel Fourar a souligné que «les résultats de cette enquête seront pris en considération dans le but de trouver des mécanismes permettant aux élèves de tirer profit des avantages des écrans numériques dans leurs études et recherches et d’éviter leurs effets négatifs, en les orientant vers un usage responsable et sûr».
Pour ce faire, il est du devoir de tout un chacun, qu’ils soient parents, enseignants, imams, ou autres  (entreprise, les gouvernements et les organisations non gouvernementales),  d’unir leurs forces pour créer un environnement numérique où la sécurité et le respect sont les maîtres-mots.