La consommation de la drogue en Algérie fait tâche d’huile. Et ce, malgré la conjugaison des efforts de l’ensemble des secteurs et des organismes concernés par la lutte contre ce phénomène. Aujourd’hui, plus que jamais, les besoins sont criants et visiblement encore plus grands surtout depuis que la consommation de drogue se répand même au milieu scolaire.   

En effet, la drogue a désormais franchi toutes les grilles.  Le tout avec les risques de «dérapages» que cela suppose.   Face à ce péril montant, les autorités publiques étaient,  sont et seront sur tous les fronts pour y faire face. Et cela se vérifie même sur le terrain et les différents bilans de saisies par les divers corps de sécurité le confirment à plus d’un titre.   
En effet, outre toutes ces actions de terrain et de sensibilisation conformément aux orientations fermes du Président de la République, qui insiste sans relâche sur la nécessité d’éradiquer le fléau des stupéfiants et des psychotropes particulièrement au sein du milieu scolaire, les ministres de l’Éducation nationale et de la Santé procèdent à l’installation officielle de la commission intersectoriel chargée d’élaborer une feuille de route exhaustive pour la mise en œuvre du décret exécutif relatif au dépistage de la consommation de ces substances dans les établissements éducatifs, scolaires et de formation.  
Cette initiative s’inscrit directement dans la continuité des décisions du Conseil des ministres du 5 novembre 2025 et traduit concrètement la volonté présidentielle de protéger les jeunes générations contre cette menace grandissante.   
À l’occasion, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, souligne que cette instance avant d’être un outil de contrôle, est avant tout un dispositif de protection et de prévention, conçu pour sauvegarder les élèves contre les dérives liées à la drogue. Il insiste sur le rôle central des parents, partenaires indispensables à la réussite de cette démarche, et sur la nécessité de créer un environnement scolaire sécurisant, empreint de confiance et de bienveillance.   
Il explique que les mesures prévues s’inscrivent dans le cadre du dépistage médical périodique, selon une approche accompagnatrice et non punitive, permettant une prise en charge thérapeutique, psychologique et sociale des élèves concernés, tout en préservant leur parcours scolaire conformément à la réglementation en vigueur, faisant savoir que la feuille de route à élaborer définit précisément les modalités pratiques d’application du décret exécutif dès sa publication, les mécanismes pédagogiques, sanitaires et organisationnels requis, les ressources à mobiliser à travers les différents secteurs  ainsi que le calendrier de mise en œuvre de chaque action.   
Saadaoui a souligné également que ladite commission  réunit des représentants qualifiés relevant des ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Enseignement supérieur, de l’Industrie pharmaceutique, de la Jeunesse et des Sports, de la Formation professionnelle, de la Solidarité nationale, des Start-up, de la Haute Autorité à la numérisation, ainsi que de l’Organe national de protection et de promotion de l’enfance, aux côtés des services de sécurité compétents.   
La participation d’autres acteurs pourra être envisagée si leur contribution s’avère utile, affirme-t-il.  Il faut rappeler aussi que depuis le 2 novembre dernier, une caravane nationale de sensibilisation sillonne 17 wilayas sous le slogan «Novembre, une nouvelle ère. Une jeunesse consciente et saine», mobilisant 8 ministères et un numéro vert dédié à la prévention. Cette campagne s’inscrit dans une approche globale articulée autour de 3 piliers: prévention, traitement et dissuasion. 
A rappeler que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé à plusieurs occasions la détermination de l’Etat à poursuivre la lutte contre la drogue.
Une «War on Drugs» comme celle des Etats-Unis pour lutter contre ce fléau qui est en train de prendre une ampleur importante dans notre société. C’est ainsi que le premier magistrat du pays a décidé de mettre en place un arsenal juridique «moderne» et «efficace» afin de lutter plus efficacement contre cette gangrène qui ronge la société.
L’enjeu est clair: protéger la jeunesse, pilier de l’avenir de la nation contre une menace considérée comme une atteinte à la sécurité nationale et à la cohésion sociale.