Dans son site, la Banque d’Algérie appelle les entreprises et particuliers à la vigilance extrême face à la montée en puissance de la monnaie virtuelle ou les fameux Bitcoins.
Dans sa dernière note n°06/2025, l’autorité monétaire vient de rendre public un document sur les crypto-actifs qui peuvent causer des dégâts sur la monnaie nationale.
La Banque d’Algérie appelle à mettre fin à ce genre de transactions en identifiant les échanges d’actifs à travers les plates-formes numériques.
Considérés comme une source de financement du terrorisme et la face cachée du blanchiment, les monnaies virtuelles continuent de s’échanger en Algérie malgré leur interdiction.
Dans sa note, la BA précise que ces actifs sont dépourvus de toute garantie non adossée à l’or, valeurs fiduciaires et devises souveraines.
A cet effet, les autorités monétaires estiment que les porteurs de ces monnaies séduisent les utilisateurs en leur promettant des transactions rapides et sans intermédiaire.
Ce qui est dénoncé par la Banque d’Algérie, ce sont les activités opaques de ces dernières dans un contexte où les monnaies traditionnelles commencent à reculer. Face à cette menace, les autorités monétaires signalent que « toute transaction impliquant des actifs virtuels doit faire l’objet d’une déclaration immédiate auprès du CRTF ».
Un organisme qui est spécialisé dans la surveillance des actifs financiers douteux. De même, les banques et Algérie Poste sont tenues d’organiser des formations et séminaires pour expliquer les risques courus sur l’utilisation des crypto-monnaies.
L’une des directives consiste à « barrer la route à toute activité criminelle en protégeant le système financier national et en sécurisant les institutions ». Parallèlement, des actions concrètes doivent être entamées pour identifier les opérations qui se font le plus souvent sur les réseaux sociaux. Selon la dernière évaluation de la Banque d’Algérie, les échanges à travers les plates-formes numériques ont généré une valeur de 9,7 milliards de dollars soit 16% du secteur informel et 4% du PIB en signalant que 1,74 million d’utilisateurs pratiquent ce genre de transactions numériques en bravant tous les interdits. De quoi s’inquiéter sur l’ampleur de la fraude numérique la plus répandue du siècle.
L’essor des crypto-monnaies en Algérie reste tributaire de la manière dont il se déploie.
Il y a donc des paramètres à mettre en place comme la veille stratégique en l’adaptant au contexte numérique local en même temps il y a lieu de durcir les législations sur leur utilisation en adoptant une approche basée sur la surveillance de ces actifs, l’amélioration de la surveillance numérique et d’établir des contrôles internes au niveau des établissements financiers. Ce n’est pas donc un fait anodin du fait que la BA réagisse par un tel document en mettant en garde sur l’usage des Bitcoins en ce moment car la prudence est de mise actuellement sur l’intrusion des blocs de maffia qui savent tromper le public.