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Edition du 19 Novembre 2025



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Crise au Mali
Ahmed Attaf appelle à une paix inclusive sans ingérence
19 Novembre 2025

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a plaidé mardi pour une résolution pacifique et inclusive de la crise malienne, insistant sur le rôle historique de l’Algérie comme farouche défenseur de l’unité du Mali. Cette prise de position intervient dans un contexte d’escalade sécuritaire qui préoccupe profondément Alger, voisine immédiate et partenaire de longue date de Bamako.


Lors d’une conférence de presse animée au siège du ministère, M. Attaf n’a pas caché son inquiétude face à l’ampleur inédite des menaces terroristes qui frappent le Mali. «
Ce que traverse aujourd’hui l’État du Mali, avec l’accroissement des menaces terroristes qui ont atteint des niveaux et une ampleur sans précédent, nous préoccupe, nous inquiète et nous attriste plus que quiconque », a-t-il déclaré.
Il a exprimé le vœu que les dirigeants maliens prennent conscience de la nécessité d’un règlement par « des voies pacifiques et politiques inclusives », via un « dialogue responsable et une réconciliation globale entre tous les enfants de ce pays, sans aucune distinction et loin de toute ingérence étrangère, qu’elle soit politique ou militaire ».
Cette position n’est pas anodine : elle s’ancre dans un engagement historique de l’Algérie envers le Mali, pays frère depuis l’indépendance.
« Cette inquiétude n’est pas seulement due au fait que l’État du Mali se trouve dans notre voisinage immédiat, mais elle découle aussi de l’engagement historique de l’Algérie à se tenir aux côtés de ce pays dans toutes les épreuves et crises qu’il a traversées depuis son indépendance », a rappelé le ministre. Il a réaffirmé que « l’Algérie a toujours été et demeure encore aujourd’hui l’un des plus fervents défenseurs et promoteurs de l’unité de l’État du Mali, avec son territoire, son peuple et ses institutions ».
Ces propos résonnent particulièrement alors que le Mali, sous la junte au pouvoir depuis 2021, fait face à une dégradation sécuritaire accrue dans le nord et le centre du pays, marquée par des attaques jihadistes et des tensions ethniques.
L’Algérie, qui a souvent agi comme médiateur dans les accords de paix d’Alger de 2015, voit dans cette crise une menace directe pour la stabilité sahélienne, avec des répercussions potentielles sur ses frontières et l’ensemble de la région.
La déclaration d’Attaf intervient également dans un contexte diplomatique plus large, où Alger réaffirme son rôle de pivot africain, prônant le non-ingérence et l’unité continentale.
Reste à savoir si Bamako, qui a rompu avec des partenaires traditionnels comme la France et s’est rapproché de la Russie via le groupe Wagner, saura entendre cet appel fraternel. Pour l’heure, l’Algérie continue de tendre la main, espérant que le dialogue l’emporte sur la confrontation armée dans ce creuset du Sahel.

Par : Hamrouche Mounir

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