La sécurité routière constitue un enjeu majeur tant par le nombre des victimes sur les routes que par le poids du coût économique de ces accidents sur l’économie algérienne. La lutte contre l’insécurité routière est une préoccupation prioritaire d’État et cette lutte doit être menée envers les usagers de la route les plus vulnérables, vu que les déplacements ne cessent de croître.
À l’origine de l’hécatombe, le facteur humain est en pole position selon les rapports des autorités notamment la gendarmerie et la sûreté nationales. Face à un tel feuilleton qui se répète chaque année dont les bilans macabres nous donnent des sueurs froides, les voix se lèvent tout en proposant un projet de réforme urgente des méthodes d’enseignement.
L’Etat a certes, pour priorité absolue de protéger ses citoyens, mais il ne peut pas atteindre cet objectif seul. Les partenariats sont essentiels pour y arriver. C’est pour cela qu’il faut unir tous les efforts d’une éventuelle stratégie qui aidera à organiser les initiatives et le financement en ce qui a trait à la lutte contre ce terrorisme routier et à en établir l’ordre de priorité.
Dans ce sillage, le nouveau Projet de Loi sur le Code de la Route frappe fort et signe la fin de l’impunité sur les routes algériennes.
Avec une philosophie de «Tolérance Zéro», le texte législatif augmente considérablement les sanctions financières pour les infractions, y compris l’usage du téléphone, l’excès de vitesse et le non-port de la ceinture. L’irresponsabilité au volant pourrait désormais vous coûter jusqu’à 13 000 dinars algériens, soit plus du triple de l’amende précédente pour les délits les plus graves !
Le projet instaure une série de mesures plus strictes et dissuasives. Pour la première fois, une amende salée de 6 000 DA sera imposée aux conducteurs pris en flagrant délit de jeter des déchets ou tout autre objet depuis leur véhicule ou moto, une nouvelle infraction visant à préserver l’environnement routier.
Les amendes forfaitaires sont désormais catégorisées en quatre niveaux, marquant une augmentation pour l’ensemble des infractions. Pour plus de détails suivez-nous ! Les infractions de Premier Degré (4 000 DA) sanctionnent notamment le non-port de la ceinture de sécurité par les passagers, les infractions des piétons aux règles de circulation et le non-respect des dispositions relatives à la présentation des documents du véhicule (permis, certificat professionnel).
Quant aux infractions de Deuxième degré (6 000 DA), elles marquent l’introduction de l’amende pour le jet de déchets ou d’objets depuis un véhicule/moto. Elle couvre également le stationnement ou l’arrêt abusif entravant la circulation, le dépassement de la vitesse autorisée de moins de 10 %, et la circulation sur les terre-pleins centraux, pistes ou trottoirs.
Par ailleurs, les infractions de Troisième Degré (9 000 DA) concernent, entre autres, le non-respect de l’obligation du port de la ceinture de sécurité par le conducteur ou son port non conforme, le dépassement de la vitesse autorisée entre 10 % et 20 %, la circulation ou l’arrêt sans nécessité sur la bande d’arrêt d’urgence, le transport d’enfants de moins de 10 ans sur les sièges avant et le non-port obligatoire du casque et/ou des gants pour les conducteurs de motocyclettes.
Enfin, les sanctions les plus lourdes, à savoir, les infractions de Quatrième Degré (13 000 DA) : visent les plus grandes causes d’insécurité routière. Elles incluent l’utilisation manuelle du téléphone portable ou l’usage d’un casque d’écoute sur les deux oreilles au volant, le dépassement de la vitesse autorisée par un pourcentage supérieur à 20 % et n’excédant pas 30 %, le non-respect de la distance légale entre deux véhicules, le franchissement d’une ligne continue, et le non-respect des signaux d’arrêt absolu (Stop, feu rouge).