Aors que l ‘Algérie vient de célébrer le 71 anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale ayant conduit au recouvrement de l ‘indépendance huit ans après, des voix continuent de s’élever pour mettre en évidence les crimes commis par la France contre le peuple algérien. Ce ne sont pas exclusivement des voix algériennes puisque même en France des prises de positions allant dans ce sens sont enregistrées. Le célèbre historien français , Benjamin Stora en fait partie .
En effet, celui qui préside du coté français la commission mixte algero francaise devant examiner en profondeur les litiges liés à l‘histoire et à la mémoire commune vient d’appeler ouvertement la France à reconnaitre ses crimes.
Certes, c’est loin d’être une première, mais il n’en demeure pas moins que cela reste très utile puisque il rappelle combien les atrocités de la France coloniale furent si douloureuses et barbares.
«La France a passé sous silence » cette période tragique, a-t-il ajouté, expliquant qu’«il faut reconstruire cette histoire pour qu’elle soit accessible aux Français». Stora , qui s’exprimait lors d’une émission de la chaine de télévision algérienne Al24news, a , sans ambages aucun, , évoqué la nécessité d’une reconnaisse officielle par la France de ses crimes coloniaux commis en Algérie, marqués notamment par les massacres d’Algériens et la dépossession des terres.
L ‘historien français a mis en lumière toutes les exactions commises par la France depuis sa colonisation de l ‘Algérie en 1830 et jusqu’à son départ en 1962 après le soulèvement du peuple algérien lors de la guerre de libération nationale.
Faisant cas de la la chronologie des terribles années de l’occupation française de l’Algérie (1830-1962), Il a a rappelé que cela a été marqué par la dépossession des Algériens de leurs terres, les vols et les massacres d’Algériens, ce qui a constitué des crimes contre l’humanité. « Des crimes qui ne sont pas dans "les manuels scolaires des Français», a-t-il déploré. Comme si la France voulait effacer de sa mémoire cette sombre période de son histoire.
sur les réactions en France Benjamin Stora n’a pos ménagé certains cercles politiques français qui par leur fuite en avant veulent se détourner de cette histoire, voire même de lui trouver des « aspects positifs » . A l ‘évidence il fait allusion aux partisans de « l ‘Algérie française » qui se recrutent essentiellement au sein de la droite traditionnelle et de l ‘extrême droite.
Ce camp politique n’a pas, il est vrai, épargné cet historien puisque il est régulièrement vilipendé pour ses positions. Il leur rend bien sur la pareille les qualifiant de « ceux qui ne voulaient rien entendre sur les massacres d’Algériens et sur les explosions nucléaires ». Il a plaidé en faveur de la construction de nouveaux ponts entre le deux rives, à travers un travail sur l’histoire, en rappelant le processus lancé par les présidents Tebboue et Macron à travers la commission mixte. «Maintenant, il faut voir ce qu’on peut faire» pour rétablir les faits et la vérité sur l’occupation française de l’Algérie, a-t-il conclu.