Le directeur général de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), Azzedine Feridi, a annoncé l’achèvement imminent de la ligne minière ouest, avec une livraison prévue d’ici la fin de l’année en cours, bien avant les délais contractuels. Cette déclaration, faite lors d’une intervention à la Chaîne 1 de la Radio Algérienne

, s’inscrit dans le sillage des instructions fermes du président Abdelmadjid Tebboune, qui a ordonné l’accélération de ces projets stratégiques pour booster l’économie nationale. « La ligne minière ouest sera livrée fin 2025, en exécution des directives du président de la République, qui a exigé une remise dans les plus brefs délais », a déclaré Feridi, soulignant l’engagement des équipes à respecter cet horizon temporel ambitieux. Ce tronçon, long de 950 km et reliant Béchar à Tindouf puis à Gara Djebilet – un gisement de fer parmi les plus riches au monde –, représente un levier majeur pour l’exploitation minière et l’exportation de minerais, avec un potentiel de transport de 25 millions de tonnes par an une fois opérationnel. Feridi a également dressé un panorama des chantiers ferroviaires nationaux, qu’il divise en deux grandes catégories : la création de lignes nouvelles, dont les axes stratégiques comme les lignes minières ouest et est (Oued Tlelat-Tindouf pour l’ouest, et une variante est vers les mines de phosphate), et les projets transversaux tels que la ligne transsaharienne, reliant Alger à Tamanrasset avant de franchir les frontières vers le Mali ou le Niger. Ce vaste réseau, estimé à plus de 7 000 km de voies neuves d’ici 2030, vise à interconnecter le Sahara aux ports méditerranéens, favorisant ainsi la diversification économique loin des hydrocarbures. Ces avancées s’expliquent par une mobilisation accrue des ressources : mobilisation de fonds souverains, recours à des partenariats sino-algériens pour l’ingénierie, et une supervision renforcée par le ministère des Travaux publics. En septembre dernier, une réunion présidée par le ministre Farouk Chani avait déjà réuni les entreprises impliquées pour accélérer les travaux, confirmant une progression de plus de 70 % sur le tronçon Béchar-Tindouf. L’achèvement anticipé de cette ligne, initialement prévu pour 2027, illustre l’efficacité des réformes impulsées par Tebboune depuis 2019, avec un budget global pour le ferroviaire dépassant les 100 milliards de dollars. Au-delà de l’aspect économique – création de milliers d’emplois et relance des industries extractives –, ce projet renforce la souveraineté logistique de l’Algérie, en reliant ses confins sahariens au réseau national. Feridi a salué la contribution des ingénieurs et ouvriers, tout en appelant à une vigilance accrue pour les normes de sécurité et environnementales. Avec cette livraison imminente, l’Algérie se positionne comme un hub régional incontournable, aligné sur ses ambitions de développement durable.