L’Algérie a commémoré jeudi dernier le 64e anniversaire du massacre perpétré par la police française contre des manifestants algériens à Paris, rassemblés pour réclamer l’indépendance de leur pays vis-à-vis du colonialisme français.
En effet, la guerre d’indépendance algérienne approchait de sa victoire quand, un massacre a été perpétré par la police française à l’encontre des milliers d’Algériennes et d’Algériens qui manifestaient pacifiquement à Paris un 17 octobre 1961.
Des dizaines de manifestants ont été tués dans les rues et les stations de métro, tandis que d’autres ont été jetés dans la Seine, événement connu comme le « massacre de Paris 1961 ». Cet événement, parmi les plus sombres de l’histoire du colonialisme, reste gravé à jamais dans la mémoire collective du peuple algérien. Et pour que nul n’oublie, marquer cette journée, est un devoir de mémoire pour chaque algerien qui se respecte.
En effet, outre, outre tous les programmes culturels, artistiques, sportifs et mémoriels concoctés par les différentes institutions, organisations et associations à travers le territoire national, et conformément à la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, prise le 16 octobre 2021, une minute de silence a été observée à travers tout le territoire national afin de rendre hommage aux victimes de cette répression sanglante et de rappeler le sacrifice des émigrés algériens engagés pour l’indépendance nationale.
Dans un message adressé à cette occasion, le chef de l’Etat a souligné que le 17 Octobre 1961 demeure «une journée gravée dans la mémoire nationale», rappelant que cette journée tragique symbolise la brutalité du système colonial et la résistance du peuple algérien, même loin de sa terre.
Pour Abdelmadjid Tebboune, le souvenir de ces sacrifices consentis par les enfants de la communauté nationale à l’étranger demeure à jamais gravé dans les esprits et constitue un héritage moral et patriotique que les générations doivent préserver. En rendant hommage à la communauté nationale établie à l’étranger, le président Tebboune a tenu à souligner son rôle dans le développement économique et la construction d’une Algérie nouvelle, ouverte sur le progrès et la modernité. Il a réaffirmé que les sacrifices des émigrés algériens, hier comme aujourd’hui, témoignent d’une fidélité sans faille à la patrie et d’un attachement profond aux valeurs de liberté et de dignité qui ont guidé la Révolution de Novembre.
La commémoration du 17 Octobre 1961 constitue ainsi, selon le chef de l’Etat, une halte de mémoire et de fidélité, mais aussi un appel à renforcer le lien entre l’Algérie et sa diaspora, dont la contribution demeure essentielle à la consolidation du processus de renouveau national engagé dans le pays.
Le ministre des Moudjahidine et des ayants-droit, M. Abdelmalek Tacherift, a affirmé, pour sa part, que les manifestations du 17 octobre 1961, organisées par les émigrés algériens en France, illustrent les plus belles images de cohésion entre les enfants de l’Algérie, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.