Dans un coup d’accélérateur pour l’industrie pétrolière algérienne, le groupe public Sonatrach a paraphé ce lundi un contrat majeur dans le domaine des hydrocarbures. Signé avec la société saoudienne Midad Energy – Afrique du Nord, cet accord sous forme de partage de production porte sur un investissement global estimé à 5,4 milliards de dollars.
La cérémonie s’est déroulée au siège de la direction générale de Sonatrach à Alger, marquant une nouvelle étape dans les partenariats stratégiques entre l’Algérie et l’Arabie saoudite.
Un engagement à long terme
pour l’exploration et l’exploitation
Ce contrat, d’une durée initiale de 30 ans et prolongeable de 10 années supplémentaires, cible le périmètre contractuel d’Illizi-Sud, situé dans le bassin d’Illizi, l’une des zones les plus prometteuses du Sahara algérien pour les ressources en hydrocarbures. Il intègre une phase de recherche étalée sur sept ans, pendant laquelle Midad Energy assumera à 100 % le financement des opérations d’exploration et d’exploitation. À l’issue de la période contractuelle, les projections tablent sur une production globale d’environ 993 millions de barils équivalent pétrole, incluant 125 milliards de mètres cubes de gaz naturel destinés à la commercialisation, ainsi que 204 millions de barils d’hydrocarbures liquides – répartis entre 103 millions de barils de gaz de pétrole liquéfié (GPL) et 101 millions de barils de condensats.
Ce partenariat s’inscrit dans la continuité d’un protocole d’accord signé le 3 mars 2024 entre les deux entités, qui avait déjà posé les bases de cette collaboration ambitieuse. Il renforce la position de Sonatrach comme acteur pivotal sur le marché mondial de l’énergie, tout en attirant des investissements étrangers pour booster la production nationale.
Des retombées économiques
et stratégiques majeures
Pour l’Algérie, ce contrat représente une manne financière substantielle et un levier pour diversifier ses ressources énergétiques. Avec un focus sur le gaz naturel et les liquides, il s’aligne sur les objectifs nationaux de transition énergétique tout en sécurisant des approvisionnements à long terme. Du côté saoudien, Midad Energy, filiale dédiée à l’Afrique du Nord, consolide ainsi son implantation sur le continent, profitant de l’expertise algérienne en exploration désertique.
La signature, en présence de hauts responsables des deux pays, souligne l’excellente santé des relations bilatérales en matière d’énergie. Elle intervient dans un contexte où l’Algérie cherche à maximiser ses réserves prouvées – estimées à plus de 4 500 milliards de mètres cubes de gaz – pour contrer la volatilité des marchés mondiaux.
Ce deal de 5,4 milliards de dollars n’est pas seulement une transaction commerciale ; il incarne une vision partagée de développement durable dans le secteur des hydrocarbures.
Vers une nouvelle ère
de coopération énergétique
Alors que le monde scrute les transitions vers les énergies vertes, des initiatives comme celle-ci rappellent l’importance persistante des ressources fossiles pour l’économie africaine. Sonatrach, déjà partenaire de géants comme TotalEnergies et Eni, démontre une fois de plus sa capacité à attirer des investisseurs de premier plan.
Reste à suivre les avancées de cette phase exploratoire, qui pourrait transformer Illizi-Sud en un hub gazier majeur. Une nouvelle page s’ouvre pour l’Algérie pétrolière, portée par des alliances solides et une ambition sans faille.