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Edition du 7 Octobre 2025



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Le prix du poulet en hausse
Le marché s’emballe de nouveau
7 Octobre 2025

Une hausse assez significative du prix du poulet inquiète les ménages. Sur les étals, le coût du kilo se négocie entre 450 et 470 DA laissant les consommateurs sur leur faim. Encore une fois, c’est la régulation du marché qui pose un sérieux problème après une relative accalmie durant l’été dernier.

Les prix poursuivent une courbe ascendante au moment même où le Chef de l’Etat a appelé à « protéger le pouvoir d’achat des citoyens ».
Le poulet le  plus consommé durant cette période fait des siennes. Sur la plupart des marchés de la capitale, c’est le même prix affiché soit entre 380 et 400 DA. Cela révèle que la politique de la régulation n’a pas tenu longtemps face au dérèglement du marché dont les conséquences sont impactées sur le citoyen.
Un cycle instable semble s’inscrire pour une filière dont on a promis de l’assainir. Le plus concerné dans cette histoire est les éleveurs qui avalent leurs propres couleuvres. Entre les coûts réels qui ne dépassent pas les 230 DA, il faudra ajouter les frais d’abattage et le transport pour situer le coût à 390 DA, seulement le hic vient du fait que le taux de mortalité du poulet est de 10%, ce qui renchérit davantage le prix.
Pour Ali Benchaiba, président de la fédération nationale des aviculteurs, « il est impératif de numériser la filière et d’établir des statistiques fiables sur les capacités de production et celles produites pour les besoins réels du marché ».
Avec la montée de l’importation du poulet congelé proposé à 450 DA le kilo, les aviculteurs crient à la menace qui guette leur filière.
Toujours est-il que le président des aviculteurs se montre rassurant sur une éventuelle baisse des prix dans les semaines à venir étant donné que c’est la période de la rentrée sociale et du retour des congés. Toutefois, il reste à convaincre les aviculteurs qui sont dans l’embarras des coûts et charges.
Ainsi, le prix de l’aliment de la volaille est resté soutenu par l’Etat au point où le quintal d’orge principal ingrédient est cédé à presque 8000 DA et le maïs est acheté à 4250 DA le quintal. Théoriquement, ces prix de soutien devraient stabiliser les prix à la consommation.
Or, c’est le contraire qui se déroule où certains éleveurs justifient la hausse par des marges qu’ils incluent dans les charges (frais de transport, électricité, main d’œuvre…). Pour les autorités, les éleveurs ne doivent pas justifier les coûts du moment que l’alimentation est subventionnée en renfort.
Du reste, il faudra s’attendre à une levée de boucliers face à cette crise d’approvisionnement qui affecte l’un des aliments le plus prisé. Des mesures sont proposées par les professionnels de la filière comme les coopératives de vente directe aux consommateurs et l’institution d’une marge unique aux producteurs avec un soutien en aval sur les quantités à produire.

Par : Fayçal Abdelghani

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