Belkacem Soltani, président-directeur général du groupe minier Sonarem, a dévoilé l’obtention de deux nouvelles licences d’exploitation aurifère dans les régions de Tamanrasset et Aïn Kezam.
Parallèlement, les stations de traitement à Tirek et Amesmessa entreront bientôt en service, marquant une étape clé dans le développement du secteur de l’or et l’élévation des capacités productives nationales. Ces annonces ont été faites lors d’une rencontre au siège de Sonarem entre Soltani, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des mines, Mohammed Bekkaï, et des représentants syndicaux d’ENOR et AGENOR. Présidée en présence du PDG d’ENOR et d’un conseiller de direction, la réunion s’est concentrée sur les conditions de travail et les préoccupations des employés.
Dans son intervention, Soltani a présenté la stratégie du groupe pour moderniser les mines d’or et optimiser les performances d’ENOR et AGENOR. Il a insisté sur l’importance de valoriser le capital humain via un environnement de travail adapté, affirmant que l’amélioration de la productivité passe par un meilleur accompagnement des salariés. Il a plaidé pour une implication accrue des partenaires sociaux dans les décisions stratégiques, appelant à activer le dialogue social et à organiser des réunions trimestrielles avec procès-verbaux de suivi.
Concernant AGENOR, Soltani a évoqué la nécessité de mécanismes légaux pour autoriser l’achat d’or usagé, accélérer une appel d’offres pour l’importation d’argent, et explorer une accréditation pour importer de l’or dédié à la transformation artisanale. Il a encouragé le recrutement d’artisans qualifiés pour former une main-d’œuvre compétente, capable d’augmenter la valeur ajoutée des minerais via la transformation de l’or et de l’argent.
À l’issue de la séance, Soltani a réaffirmé son engagement à poursuivre la modernisation, en priorisant le dialogue social et la résolution des préoccupations ouvrières. Cette approche vise un équilibre entre le développement minier et l’amélioration des conditions de travail dans les entités affiliées. Fondé en 1967, un an après la nationalisation des mines, Sonarem a pour vocation la réhabilitation des sites exploités, l’augmentation des réserves nationales et la prospection de nouveaux gisements. Acteur pivot de l’industrie minière, il produit et commercialise fer, phosphate et zinc en Algérie et à l’export, en synergie avec l’acier. Restructuré dans les années 1980, il compte des filiales comme ENOR, ENOF, ENAMARBRE, ENASEL et l’ORGM. Relancé en 2002, il connaît une dynamique accrue depuis le début des années 2010, alignée sur les plans étatiques de relance minière. En 2022, il a réalisé un chiffre d’affaires de 224 millions d’euros et un bénéfice net de 5 millions, consolidant son rôle dans l’exploitation des richesses minérales algériennes.
Ces avancées interviennent alors que l’Algérie, détentrice de 174 tonnes d’or – dont 60 tonnes dans le Sud – accélère l’exploitation de ses gisements, avec des partenariats omanais, chinois, turcs et canadiens. La relance de Tirek et Amesmessa, inactives depuis plus de 10 ans, promet une hausse de production dès 2025, renforçant la diversification économique. Sonarem prévoit aussi des formations spécialisées, comme une école minière à Aïn Taya fin 2026, pour 300 apprenants.
En 2024, le groupe a exporté pour 200 millions de dollars, majoritairement en phosphate, avec de nouveaux projets comme une usine de carbonate de calcium à Constantine en 2025. Ces initiatives, soutenues par des recrutements et formations, visent à intégrer les nouvelles technologies et à créer des emplois, alignées sur les directives présidentielles pour une exécution rapide.
Cette dynamique positionne Sonarem comme pilier de la transition économique, transformant les ressources minières en leviers de croissance durable.