Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a dévoilé, ce lundi, au Forum de la Radio nationale, les grandes lignes de l’année universitaire 2025-2026.
Cette dernière sera marquée par un virage stratégique vers la numérisation, avec le développement des spécialités numériques et la généralisation de l’enseignement hybride. Pour répondre aux besoins du marché et aux ambitions nationales, 24 nouvelles spécialités seront lancées, combinant sciences humaines et sociales, intelligence artificielle, numérisation et traitement des données.
L’agenda de la recherche scientifique s’aligne sur les priorités gouvernementales, notamment la sécurité alimentaire, énergétique, hydrique et sanitaire. Le ministre a mis en avant la transformation des innovations en produits commercialisables, citant les premières puces électroniques algériennes en phase de validation et le prototype d’une voiture électrique algérienne, prévu pour mars prochain. Ces projets, parmi d’autres en cours, illustrent l’engagement de l’Algérie à investir dans la recherche pour renforcer sa souveraineté technologique.
Baddari a souligné que l’investissement dans la science est un pilier de la souveraineté nationale. Les universités jouent désormais un rôle clé dans la résolution des défis sociétaux, notamment grâce à l’intelligence artificielle et à l’informatique. Ainsi, d’ici juin 2026, plus de 50 000 ingénieurs en informatique auront été formés depuis 2022, renforçant les capacités nationales dans ce domaine stratégique.
Parmi les nouveautés de l’année universitaire, des modules sur la souveraineté numérique et la cybersécurité seront introduits, incluant l’enseignement des logiciels libres pour les étudiants en technologie et sciences, ainsi qu’un cours dédié à l’intelligence artificielle. Sur instruction du président de la République, un module sur le patriotisme et l’histoire de l’Algérie sera intégré dans les programmes des grandes écoles de Sidi Abdellah pour une durée de deux ans, visant à renforcer l’identité nationale chez les futurs cadres.
En matière de lutte contre la corruption, le ministre a annoncé la création de parcours de formation nationaux aux universités Alger 2 et Alger 3. Ces programmes formeront des cadres spécialisés dans la bonne gouvernance et la prévention de la corruption, répondant ainsi à un enjeu majeur pour la transparence et l’efficacité de l’administration publique.
Ces initiatives témoignent de la volonté de l’Algérie de moderniser son système éducatif et de le rendre plus en phase avec les défis contemporains. En misant sur la numérisation, l’innovation et la formation citoyenne, le ministère ambitionne de former une génération capable de relever les défis technologiques et sociétaux, tout en consolidant la souveraineté nationale à travers la science et l’éducation.