La numérisation prend son envol en Algérie. Une réalité que personne ne peut plus ignorer aujourd’hui. En effet, les récentes statistiques témoignent de la dynamique croissante du monde moderne algérien. Un chemin important a été accompli dans ce sens.
La numérisation est partout dans tous les secteurs touchant presque tous les aspects et services. L’Algérie possède des capacités pour développer très rapidement ce modèle numérique, malheureusement quelques contraintes ont ralenti le processus pour honorer l’engagement du timing déjà fixé.
A titre d’exemple, la généralisation du e-commerce, initialement prévue pour fin 2019, s’est vu reporter à plusieurs reprises.
Les autorités ont jugé nécessaire de prolonger ce délai, pour que les commerçants se mettent en règle. Le défi est d’autant plus grand que les commerçants doivent se familiariser avec ces nouveaux outils tout en s’adaptant aux exigences du paiement électronique.
Aujourd’hui plus que jamais, les pouvoirs publics ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour réussir ce défi de généralisation.
Par le biais du premier magistrat du pays, des mesures radicales seront prises contre tout retard.
En effet, le président de la République a réaffirmé avec force que la généralisation de la numérisation doit être achevée d’ici la fin de l’année 2025 et averti que des mesures radicales seront prises contre tout retard dans ce chantier stratégique, qu’il considère comme une priorité nationale. Abdelmadjid Tebboune a mis en avant la portée de cette démarche, qu’il a qualifiée d’«incontournable» pour garantir la transparence et la modernisation de la gestion publique.
«La numérisation n’effraie que ceux qui, à l’image des chauves-souris, ne vivent que dans l’obscurité.
La numérisation, elle, n’apporte que lumière», a-t-il souligné en affirmant que l’Algérie est entrée dans une nouvelle étape où seules les données réelles permettent de mesurer la performance et de servir l’intérêt du citoyen.
«Sans numérisation, nous restons dans une zone de flou qui peut coûter très cher au budget de l’État», a-t-il prévenu. Il a également insisté sur le rôle central de la numérisation dans la lutte contre la corruption et l’argent sale et indiqué que ce processus a déjà été introduit dans le domaine notarial, constituant ainsi un outil décisif pour assainir les pratiques et mettre un terme à des dérives qui minent quotidiennement la République.
Le chef de l’État a, dans le sillage, dénoncé l’existence de fortunes colossales qui échappent encore au circuit économique légal et qui, au lieu de contribuer au développement national, servent uniquement à «acheter les consciences».
Enfin, le président Tebboune a souligné que la numérisation est un impératif de justice sociale, la plaçant au cœur du processus de réforme et en fait l’un des leviers essentiels pour bâtir une gouvernance moderne, équitable et transparente.