aCe dimanche 28 septembre 2025, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Abdelkader Djellaoui, a présidé une réunion de coordination à Tindouf, dans la base de vie de Hassi-Khebbi (commune d’Oum Laâssel), avec les responsables des entreprises chargées du projet stratégique de la ligne ferroviaire minière de l’Ouest. Cette infrastructure, reliant Hassi-Khebbi, Oum Laâssel, Tindouf et Gara Djebilet, vise à désenclaver les régions sahariennes et à booster l’exploitation des gisements miniers, notamment le fer de Gara Djebilet, l’un des plus grands au monde.
Lors de cette séance, Djellaoui a donné des consignes fermes aux entreprises impliquées – un consortium algéro-chinois mené par Cosider et son partenaire chinois, ainsi que la Société nationale des travaux publics (SNTP) et l’Entreprise nationale de génie civil et bâtiment (ENGCB) – pour combler les retards et résoudre rapidement les insuffisances. L’objectif est clair : livrer le projet avant la fin de 2025, comme prévu. Sur les 950 km du tracé, 410 km sont déjà achevés, tandis que les travaux se poursuivent sur les 540 km restants, mobilisant des équipes techniques et des bureaux d’études.
Le ministre a salué la complémentarité entre les partenaires algériens et chinois, soulignant l’expertise acquise par les cadres algériens dans la réalisation d’infrastructures ferroviaires d’envergure. Cette synergie, combinant savoir-faire local et coopération internationale, garantit une cohésion dans l’exécution du projet, renforçant les capacités nationales. Les entreprises se sont engagées à respecter les délais pour finaliser le tronçon Hassi-Khebbi–Oum Laâssel–Tindouf–Gara Djebilet, crucial pour le transport des minerais vers les ports du nord.
Djellaoui a également écouté les préoccupations des élus et notables d’Oum Laâssel, une commune à vocation pastorale. Ces derniers ont plaidé pour des voies de passage pour leurs cheptels le long du tracé ferroviaire, afin de préserver leurs activités traditionnelles. Ils ont aussi réclamé une réhabilitation urgente de la route nationale RN-50, qui traverse Oued Dawra et subit des dégradations dues aux pluies, perturbant la circulation vers Tindouf. Le ministre a promis de transmettre ces doléances à l’Agence nationale d’études et de suivi des réalisations ferroviaires (Anesrif) et aux bureaux d’études pour des solutions adaptées. Il a chargé ses équipes d’étudier des mesures immédiates pour rénover la RN-50, essentielle à la connectivité régionale.
Au deuxième jour de sa visite, Djellaoui a inspecté plusieurs installations clés : la gare ferroviaire de Hassi-Khebbi, l’atelier de soudure, une unité de fabrication de traverses en béton, ainsi que l’opération de pose des rails. Il s’est également rendu au point kilométrique PK-600 pour évaluer un ouvrage d’art en construction, avant de visiter les travaux de la voie ferrée à Oum Laâssel (170 km au nord de Tindouf) et une usine de traverses ferroviaires à Hassi-Mounir. Ces inspections témoignent de l’avancement du projet, qui mobilise des technologies modernes pour garantir qualité et durabilité.
Dans l’après-midi, le ministre a poursuivi son programme en examinant d’autres infrastructures relevant de son secteur dans la wilaya de Tindouf, une région stratégique pour l’Algérie en raison de ses ressources minières et de sa position frontalière. Ce projet ferroviaire, aligné sur les directives du président Abdelmadjid Tebboune, s’inscrit dans une vision de développement économique intégrant le Sud aux dynamiques nationales. En reliant Gara Djebilet aux réseaux de transport, il renforcera l’exportation des minerais, réduisant la dépendance aux hydrocarbures.
Cette visite met en lumière l’engagement du gouvernement à accélérer les grands chantiers, malgré les défis logistiques et climatiques du Sahara. La collaboration algéro-chinoise, combinée à l’expertise locale, positionne l’Algérie comme un acteur émergent dans les infrastructures ferroviaires. Les populations locales, tout en soutenant ce projet, attendent des retombées concrètes, notamment en matière d’emploi et d’amélioration des voies d’accès, pour un développement inclusif.