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Edition du 25 Septembre 2025



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Ahmed Attaf
La cause Palestinienne, plus légitime que jamais
25 Septembre 2025

Dans les couloirs feutrés du siège des Nations Unies, où se décident les destins des peuples, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a livré un plaidoyer incendiaire pour la cause palestinienne.

Mardi soir, lors d’une réunion de haut niveau du Conseil de Sécurité consacrée à la question palestinienne et à la situation au Moyen-Orient, il a martelé que les efforts pour enterrer cette cause n’ont fait que la fortifier. « Les tentatives de liquidation n’ont renforcé que sa légitimité et sa justesse », a-t-il déclaré, rappelant que l’histoire de la région, gravée dans les résolutions onusiennes, impose la solution à deux États comme unique voie viable. Un État palestinien sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, reste, selon lui, « inéluctable » pour une paix juste et durable. Cette session, initiée par l’Algérie et les États islamiques membres du Conseil, a offert à Attaf une tribune pour dénoncer les plans d’anéantissement de l’État palestinien naissant. Au lieu de les affaiblir, ces manœuvres ont multiplié les reconnaissances diplomatiques internationales.
L’Algérie, fidèle à sa tradition de soutien aux luttes de libération, salue ces avancées et appelle à les accélérer en accordant à la Palestine un siège de membre à part entière à l’ONU. « C’est une étape cruciale pour ancrer cette cause dans le droit international », a insisté le ministre, soulignant que la sécurité régionale dépend de la capacité du Conseil à imposer ses résolutions.
Attaf n’a pas mâché ses mots sur l’état de la région, devenue un « synonyme de ruine et de destruction ». Théâtre d’injustices flagrantes, d’oppression et de crimes odieux, le Moyen-Orient a enduré des souffrances inédites au fil des décennies. « Aucune autre région n’a subi pareille épreuve », a-t-il affirmé, pointant du doigt l’occupation israélienne comme source principale de ce chaos.
Le sort du peuple palestinien, et par extension de tous les pays voisins, reste otage de la volonté du Conseil de Sécurité. Sans son intervention ferme pour faire respecter la légalité internationale, la stabilité restera un mirage.
Zoom sur la Palestine : le ministre a décrit sans fard la tragédie de Gaza, qualifiée de « guerre génocidaire complète » depuis près de deux ans.
Confirmée par la commission d’enquête de l’ONU, cette réalité ne souffre plus de débat. La famine, officiellement déclarée par l’organisation, ravage la bande côtière, tandis que les plans de déplacement forcé, de réoccupation et d’annexion de Gaza et de Cisjordanie s’exécutent au grand jour. « Il n’y a plus lieu d’interpréter ces faits ; ils sont évidents et publics », a tonné Attaf, appelant à une prise de conscience globale.
Au-delà des frontières palestiniennes, le tableau régional est tout aussi alarmant. Les attaques israéliennes ont frappé le Yémen, le Liban, la Syrie, l’Iran et même le Qatar. Attaf avertit : cette liste s’allongera, nourrie par des menaces persistantes contre d’autres nations. L’occupant, dans une « course contre le temps », ouvre front après front, cherchant à imposer une réalité « injuste et dramatique ». Le Conseil n’a plus à jouer aux devinettes : Israël ne cache plus ses intentions, les clamant haut et fort. Quels sont ces desseins ? D’abord, annihilier toute perspective d’un État palestinien indépendant, non seulement sur le terrain mais dans les esprits. Ensuite, redessiner les frontières régionales selon des fantasmes, comme celui du « Grand Israël », un mythe fallacieux. Enfin, asseoir une hégémonie absolue, agressant à sa guise en piétinant le droit international, la Charte de l’ONU et les normes universelles. Attaf pose la question rhétorique : comment Israël peut-il prétendre que les Palestiniens cherchent à l’exclure, alors qu’il nie leur droit à exister et à bâtir leur État ? Comment se dire entouré d’ennemis quand aucun pays n’échappe à sa tyrannie ? Et comment se poser en bastion de la démocratie, quand il incarne le plus grand danger pour le droit, la sécurité et la paix mondiale ?
Cette spirale de violence oblige à repenser la paix au Moyen-Orient sur des bases solides, loin de toute fragmentation. Attaf rejette l’idée de réduire la crise aux événements du 7 octobre 2023 : ce serait partial et injuste. L’histoire régionale, liée à celle de l’ONU, confirme que la cause palestinienne est centrale, ineffaçable. Les tentatives de liquidation l’ont rendue plus légitime que jamais, « la plus juste du monde ».
Enfin, l’impunité israélienne doit cesser. L’histoire enseigne qu’il faut mettre fin à cette injustice. Aujourd’hui, la majorité des États membres réalise l’urgence de dissuader et sanctionner ceux qui se croient au-dessus des lois. Attaf conclut sur une note d’espoir teinté d’urgence : le Conseil doit agir, ou la région sombrera davantage. L’Algérie, porte-voix des opprimés, reste mobilisée pour une solution équitable. Dans un monde en ébullition, ce discours résonne comme un appel à la conscience collective, rappelant que la justice n’est pas une option, mais une nécessité.

Par : Hamrouche Mounir

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