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Edition du 24 Septembre 2025



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Palestine
Une reconnaissance internationale croissante
24 Septembre 2025

Actuellement, la Palestine est reconnue par l’ONU mais n’en est pas membre. Elle en est le seul État "observateur permanent" avec le Vatican, un statut de seconde zone qui lui permet de participer à presque tout mais de ne voter sur rien.

Pour l’heure, son adhésion complète semble impossible, car elle nécessiterait le feu vert du Conseil de sécurité. Face à la situation catastrophique humanitaire sans précédent menée par les autorités israéliennes en toute impunité, comme le confirment les conclusions de la commission d’enquête des Nations unies rendues publiques le 16 septembre, la communauté internationale met la pression sur Israël en faveur d’une solution à deux Etats. Un levier politique pour aider à sortir de l’état de guerre à Gaza. 
La reconnaissance d’un Etat de Palestine en marge d’un sommet de l’ONU pour une solution à deux Etats par une dizaine de pays occidentaux entre dimanche et lundi reste un marqueur pour les Palestiniens.
Ça reste toujours un symbole fort au moment où Israël s’enfonce toujours plus dans la destruction et la colonisation des territoires palestiniens.
Lundi soir, un total de 157 pays sur 193 a reconnu officiellement l’Etat de Palestine, soit à peine moins que ceux qui reconnaissent Israël (172).
Les reconnaissances d’autres pays tels que  la France, de la Belgique ou du Luxembourg  s’ajouteront notamment à celles du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et du Portugal.   Si la liste était déjà longue, il s’agit tout de même d’une journée historique pour la Palestine, même si l’existence concrète d’un Etat palestinien reste pour l’heure une vue de l’esprit. Quand Ghaza est un champ de ruines, que l’Autorité palestinienne n’a d’autorité que le nom et que la colonisation israélienne se poursuit à un rythme effréné en Cisjordanie, cela fait aussi figure de dernière solution pour les gouvernements occidentaux de maintenir en vie la solution à deux Etats. 
En effet,  lundi, 716e jour de l’agression sioniste contre la population civile de Ghaza et 203e jour du siège total de l’enclave, l’armée génocidaire d’Israël poursuit ses massacres contre les femmes, les enfants, et les personnes à la recherche d’aides alimentaires.
Le rapport statistique publié, avant-hier, par le ministère de la Santé, fait état de 65.344 martyrs et 166.795 blessés depuis le 7 octobre 2023.  Quant au bilan des victimes depuis la rupture unilatérale du cessez-le-feu par Israël et la reprise des bombardements, le 18 mars 2025, il passe à 12.785 martyrs et 54.754 blessés, ajoute le ministère. 
La ville de Ghaza continue d’être la cible quotidienne de dizaines de bombardements et de détonations de robots piégés. Selon les observateurs, «cette reconnaissance, tant attendue, marque la fin du déni du droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination par ces pays, particulierement la Grande-Bretagne et marque une étape irréversible vers la justice, la paix et la réparation des torts historiques, notamment l’héritage colonial britannique, la déclaration Balfour et son rôle dans la dépossession du peuple palestinien. Cependant,  cette démarche « doit maintenant être suivie d’actions concrètes » et « se traduire par des mesures immédiates et conséquentes, visant à reconnaître et à mettre fin au génocide, à mettre fin à l’occupation et à la culture d’impunité qui la soutient, à inverser l’expansion des colonies illégales et à faire respecter le Droit international », recommandent-ils.

Par : Idir Ammour

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