Cette rentrée politique semble relativement mieux animée que les précédentes. Des partis politiques sont en effet montés au créneau rompant ainsi avec une certaine léthargie. Il faut dire que l ‘échiquier national est à l ‘orée d’importantes échéances politiques.
Il ne reste plus que quelques mois avant les élections législatives prévues normalement au printemps prochain et qui seront suivies, en automne, par les élections locales.
Ces échéances qui avancent donc à grands pas expliquent en grande partie ce réveil des formations politiques qui aiguisent dores et déjà leurs armes dans cette optique.
Des prises de positions, des attaques voire même des polémiques commencent déjà à apparaitre. C’est le cas de la récente charge du parti du FLN contre le parti de « Sawt Echaab ».
Dans une récente déclaration publique le leader de ce dernier a égratigné le FLN et même le RND. Cela a, bien évidement, fortement déplu à l ‘ex parti unique. Ainsi c’est par le biais de son groupe parlementaire à l ‘assemblée populaire nationale (APN) que le parti du FLN a tenu à réagir.
Dans un communiqué rendu public hier mercredi dans lequel il considère les propos de Lamine Osmani, le chef de file de « Sawrt Echaab », comme une « irresponsable attaque contre le FLN et les députés du peuple ». Selon le communiqué cela constitue « une tentative désespérée » de vouloir « porter atteinte « au FLN. Rappelons que Lamine Osmani, qui s’exprimait tout récemment lors d’une conférence de presse, a critiqué les partis politiques en soutenant « qu ‘il n y’a pas de grand ou de petit parti et il n’ ya aucune existence, ni du FLN , ni du RND ». Pour lui « tous les partis n’ont aucun poids sur la scène politique nationale ». Des propos qui ont fortement irrité le groupe parlementaire du parti du FLN. Ce dernier s’est ensuite attaqué à Lamine Osmani en estimant que durant sa présence à l ‘APN en tant que député il ne s’est distingué par aucune initiative ou proposition en faveur du citoyen et du pays.
IL faut dire que le président de « Sawt Echaab » a cumulé deux mandats de députés à l ‘APN. Le parti a donc tiré à boulets rouges sur Osmani en mettant en avant son échec à se faire une place dans la scène nationale.
IL lui est aussi reproché d’user du populisme en croyant que critiquer leFLN lui donnerait une certaine légitimité. IL est aussi accusé d’avoir echoué à former un parti politique qui a de l ‘ancrage populaire puisque il « ne dispose d’aucune base populaire ».
Le groupe parlementaire a enfin estimé que le parti du FLN est l’héritier légitime du FLN qui a libéré le pays du joug colonial en soutenant que seuls les militants et les instances légales peuvent juger l’action du parti.