Le ministre du Commerce extérieur Kamel Rezig a encore une fois rappelé que les produits subventionnés par l’Etat sont formellement interdits à l’exportation. Une justification est accordée selon le ministre par rapport à l’engagement de l’Etat à garantir une disponibilité de produits alimentaires suffisante et régulière.
Une manière ferme et solennelle est adressée aux opérateurs économiques et aux exportateurs qui veulent promouvoir leurs produits hors marché algérien. Des produits alimentaires tels que le couscous, les pâtes, les huiles et le sucre sont désormais classés dans le rouge par l’Etat qui veut garantir « leur disponibilité sur le marché » et s’assurer « qu’il n’y ait pas de rupture dans le circuit d’approvisionnement ». Ce souci vient du fait que le ministre s’est engagé dans sa réponse aux députés « à protéger le pouvoir d’achat des citoyens » tout en rappelant que cette décision a été prise par le Chef de l’Etat en 2022. Ce dernier a toujours considéré dans ces discours que « les subventions au profit des classes vulnérables et moyennes sont irréversibles et qu’elles représentent un des principes de l’indépendance ». Le ministre fait savoir que « l’Etat s’est engagé à promouvoir les secteurs producteurs dans le cadre de la sécurité et l’autosuffisance alimentaire pour renforcer sa capacité à réduire les importations ». En effet, pour empêcher toute érosion du pouvoir d’achat et éviter toute pénurie des produits subventionnés par l’Etat, le gouvernement a instruit de ne plus céder sur ce point qui représente l’engagement de l’Etat pour compenser les modestes revenus à acquérir les besoins alimentaires à bas prix. Il est utile de rappeler que les engagements de l’Etat pour soutenir les subventions alimentaires s’élèvent à 152 milliards de dinars pour cette année. Selon les données du ministère des Finances « les montants accordés aux subventions sociales entre 2018 à 2021 sont passées de 3900 à 5300 milliards de dinars », ce qui illustre l’importance accordée par les pouvoirs publics à soutenir les catégories vulnérables de la société et de rendre disponible certains produits de denrées alimentaires essentielles tels que le lait, l’huile, sucre, farine et même le carburant et les prix de l’électricité et de l’eau. Toujours est-il que le détournement de ces aides et la spéculation sur ces produits subventionnés sont actuellement inscrits comme des délits relevant du pénal avec de lourdes sanctions prévues à cet effet.
Il est question dans ce volet de maintenir le taux d’inflation à un seuil toléré qui ne dépasse pas les 4% et de promouvoir les secteurs producteurs de richesses et de garantir une stabilité du marché à travers des le maintien de prix abordables pour tous les consommateurs.