Le prix de la sardine est en ébullition. Sur les étals, ce poisson du pauvre dépasse les 1800 DA le kilo. Une flambée inquiétante qui interpelle les autorités à mettre fin à cette hausse excessive  qui pénalise les consommateurs.

L’APOCE a dénoncé dans un communiqué « la flambée du prix de la sardine atteignant un niveau record ».
Le poisson qui est considéré comme l’aliment du pauvre et le plus prisé durant l’été est devenu presque un produit de luxe rivalisant avec les autres poissons comme la daurade et le merlan.
Ce poisson aux vertus nutritives incontestables est sujet depuis cet été à un cycle de hausse qui renseigne sur la faiblesse de la production et un dysfonctionnement dans la régulation du marché.
A juste titre, le représentant de l’association nationale des consommateurs Fadi Tamim considère dans une déclaration faite il y a quelques semaines « d’intensifier les campagnes de contrôle dans les mers et dans les marchés et de renforcer la flotte de pêche ».
Cela dit, les raisons qui expliquent que cette hausse est due par « la faiblesse des quantités pêchées, conditions climatiques parfois défavorables, faiblesse dans l’approvisionnement du produit et hausse des coûts.
Cependant, les spécialistes considèrent que la production halieutique varie entre 135.000 et 142.000 tonnes dont 10.000 tonnes pour la sardine.
La quantité est-elle suffisante ? Assurément oui, puisque le plan de développement de la pêche retient pour cette année la production de 18 millions de jeunes poissons avec la mise en place d’un plan pour renforcer la pêche de Tilapia qui reste la plus appréciée après la sardine.
Dans les ports de pêcherie, ce poisson avoisine les 1000 DA le kilo et en basse saison, il peut descendre jusqu’à 500 DA. Selon un autre expert dans le domaine aquacole « il est nécessaire que temps du repos biologique et celui de la période de soudure soient respectés. Il est tout à fait normal que les prix grimpent ».
A noter que le repos biologique nécessaire à la reproduction est situé entre décembre et avril. La période estivale reste propice à une pêche soutenue. Cela ne justifie aucunement cet abus dans les prix selon les associations de protection des consommateurs qui mettent en  garde le retour à la spéculation et certaines manœuvres de certains commerçants qui procèdent à l’augmentation des prix en justifiant la hausse des coûts et charges.
Avec la rentrée sociale qui sonne aux portes, le mot d’ordre des associations de consommateurs est de protéger le pouvoir d’achat des citoyens face à ces dérives.