Face aux aléas climatiques et l’augmentation des températures, une vaste campagne de reboisement est prévue dès cette année avec la plantation de 2 millions d’arbres. Les pouvoirs publics misent plus sur la relance du barrage vert qui compte actuellement 3,7 millions d’hectares. C’est le poumon de l’Algérie qui va connaître une extension de sa superficie
Pour les projets du reboisement, l’Algérie veut réduire l’extension du désert qui menace les villes du nord. Ainsi, selon le nouveau plan d’aménagement du territoire, il est indiqué à juste titre que la campagne de reboisement va toucher l’ensemble des régions à proximité du barrage qui avait été lancé durant les années 1970.
Ce projet concerne 183 communes et 1200 localités à travers le pays comptant ainsi comme le plus grand projet africain. Si cette année, le plan prévoit la plantation de 2 millions d’arbres, il est prévu que cette vaste campagne met en perspective la plantation de 43 millions d’arbres d’ici 2035. Un horizon proche et fait que le défi est important face au bouleversement climatique et la menace pesant sur l’écosystème de manière générale. Selon les spécialistes, le barrage vert est considéré comme une immense ceinture verte dont le but est de freiner l’avancée du désert et de protéger la dégradation des sols de l’aridité. Soit donc un impact avéré sur le devenir des végétations en générant des micro-climats protecteurs. Pour réaliser cet objectif, l’Etat compte mettre le paquet dans le cadre des projets du développement durable. Elle a déjà bénéficié d’une enveloppe de 10 milliards de dinars provenant du fonds onusien pour les pays qui connaissent une sécheresse de longue durée. Avec ce soutien financier, les autorités vont compter sur d’autres apports comme ceux du fonds national de la protection de l’environnement et l’implication du groupe Sonatrach qui vient de lancer sa campagne pour planter 420 millions d’arbres à long terme dans le but du projet de décarbonation avec un investissement de 1 milliard de dollars. L’extension de la superficie du barrage vert à 4,7 millions d’hectares soit 1 million de plus est dans l’agenda des autorités qui soulignent l’importance de protéger aussi bien les villes que la campagne et les milieux forestiers des incendies et leur dégradation écologique. Actuellement, il existe des techniques mécanisées qui permettent des plantations rapides d’un grand nombre d’arbres. Une étude récente de l’institut national agronomique a fait ressortir que l’expérience de la plantation des pistachiers est concluante. De plus, plusieurs régions connaissent des projets de plantation d’arbres fruitiers sur de vastes surfaces dont les effets sont doubles aussi bien sur le développement agricole que la régénération des sols. Il faudra attendre d’ici la fin de cette année un bilan sur les actions entreprises à ce sujet.