Le syndicat des pharmaciens d’officine est monté sur le créneau pour souligner l’importance du rôle du pharmacien et son statut professionnel. Le syndicat présidé par Sami Tirache veut revoir la règle d’un pharmacien pour 5000 habitants et appelle à mieux encadrer la profession à travers de nouvelles réformes.
Il est annoncé par le ministère de la santé qu’un nouveau décret est en cours pour redéfinir les conditions d’exercice et les modalités de la profession.
C’est une porte ouverte vers la révision de l’ancien texte du 2 juillet 2018 qui encadre la profession.
Une première réaction a été enregistrée par le Snapo qui est d’accord pour revoir cette loi.
« On est pour le numerus clausus qui est un dispositif qui encadre l’installation de l’officine à travers le territoire national.
C’est un outil économique pour la santé publique » résume le président du syndicat qui précise qu’il existe actuellement 13.000 pharmaciens dans tout le pays. Actuellement, les pouvoirs publics ont retenu le critère d’un pharmacien pour 5000 habitants, ce qui ne favorise pas une bonne couverture sanitaire.
Sami Tirache estime qu’il y a des endroits où il existe un pharmacien pour 4000 habitants et dans bien d’autres un pharmacien pour 3500 habitants.
Une répartition qui semble inéquitable pour les gens de la profession qui plaident plutôt pour le renforcement des places pour les 4000 universitaires sortant chaque année.
Dans les faits, le syndicat des pharmaciens d’officine parle de certaines contraintes liées à l’activité comme « la baisse des marges bénéficiaires, plafonnement et le poids des conventionnements avec les organismes de sécurité sociale » qui mettent les officines dans un équilibre précaire.
Il existe également des pratiques nuisibles à la profession telles que les ventes concomitantes opérées par certains distributeurs ».
Cependant, le Snapo veut s’assurer que le rôle du pharmacien ne se réduit pas à une simple prestation de service et doit se plier aux règles d’éthique et de déontologie.
L’OMS recommande « d’élargir les missions des pharmaciens pour améliorer le suivi des patients et notamment ceux des malades chroniques ». Aujourd’hui, l’Algérie possède les jalons d’une industrie pharmaceutique forte de 200 unités productives et qui couvre près de 70% des besoins du marché national.
L’ancien président du Snapo Messaoud Belambri considère que « l’Algérie dispose d’un tissu pharmaceutique riche et varié » et d’ajouter : « nous évoluons désormais dans les secteurs de pointe tels que l’immunothérapie et les bio médicaments ».
D’où l’importance du pharmacien d’officine qui reste le trait d’union entre les pouvoirs publics et les citoyens dans le cadre d’une prise en charge thérapeutique globale.