Le chef de file du Front pour le développement et la justice (FJD), a fait énormément fait parler de lui ces derniers jours. Presque totalement effacé de la scène politique depuis des années, Abdallah Djaballah s’est en effet fait rappeler au bon souvenir des algériens en général et des islamistes en particulier.
Djaballah , une figure de proue de la mouvance islamiste depuis plus de quarante années, s’est longuement étalé sur le parcours de la mouvance islamiste et n’a pas manqué aussi de faire des révélations fracassantes sur les divergences qui ont émaillé l’histoire de cette mouvance politique.
Le patron du FJD, fidèle à ses antécédents et fortement imbu de sa personnalité, s’est donc en toute logique présenté comme une figure centrale des slamistes.
Dans un long entretien accordé à la chaine Web TV d’El Khabar, il a évoqué la naissance de cette mouvance son parcours et les différentes tentatives de son union, entreprises sur de nombreuses années.
IL a fait de fracassantes révélations, notamment lorsque il a évoqué les réunions entre les chefs de cette mouvance dans l’objectif d’unifier leurs rangs.
Des réunions qui ont eu lieu principalement vers la fin des années quatre vingt(1980). Djaballah a ainsi cité d’abor sa propre personne, ensuite Mahfoud Nahnah, Abassi Madani (un indépendant) Mhamedi Said , qui représentait la tendance dénommé El Djazara ainsi que Mohamed Sahnoun , un ancien de l’association des Oulémas. Ces conclaves, juste pour la précision, se sont tenus avant la création du FIS et l’avènement du pluralisme démocratique.
IL s’est évidemment donné le beau rôle et, pour ce faire, il a fortement critiqué certains leaders de cette mouvance. Ainsi le premier a avoir subi les foudres de Djaballah a été, sans conteste, Mahfoudh Nahnah, l’ancien chef charismatique du mouvement de la société pour la paix (MSP), décédé en 2003. Djaballah a en effet tiré à boulets rouges sur Nahnah en lui faisant porte le chapeau de l’échec de toutes les tentatives d’unifier les rangs des islamistes.
Mahfoud Nahnah n’est plus là pour répondre à ces graves accusations, mais il est évident que ses héritiers au sein du MSP en particulier et de la tendance des frères musulmans en particulier vont sortir du bois pour défendre la mémoire de leur ancien mentor. Car il y’aura certainement une floraison de polémiques par rapport aux révélations de Djaballah.
Ce d’autant que ce dernier , qui n’a eu de cesse de le clamer auparavant, a de nouveau martelé qu’il est le fondateur de la tendance des frères musulmans en Algérie.
Il s’est aussi enorgueilli d’être le premier à avoir créer un groupe (une Djamaa ) ce qui est d’ailleurs vrai et personne ne conteste ce fait.
Un groupe qui a été connu plus tard au sein de la mouvance islamiste par le groupe ou la Djamaa de l’est puisque il était principalement implanté à l’est du pays. Djaballah conteste d’ailleurs cette appelation et l’attribue justement à Mahfoud Nahnah .
IL a indiqué que sa Djamma était présente sur l’ensemble du territoire national et activait, comme toutes les autres tendances, dans la clandestinité.
En vérité c’est une vieille polémique que Djaballah remis au gout du jour. IL en veut depuis longtemps, depuis toujours, à Mahfoud Nahnah de l’avoir en quelque sorte doublé en ayant notamment la caution de la confrérie internationale des frères musulmans pour être leur représentant en Algérie, alors qu’il se voyait être son représentant légitime.
En effet , lorsque il est sorti de prison au tout début du règne de Chadli Bendjedid, Mahfoud Nahnah a déployé une intense activité en réussissant en l’espace de quelques années de créer un groupe ( Djamaa) doublant ainsi Djaballah .