L’Algérie inscrit actuellement le défi de promouvoir la sidérurgie à long terme. Avec des projets structurants à Oran, Gara Djebilet à Tindouf, El Hadjar à Annaba et Bellara à Jijel, le plan adopté est de réaliser des performances inégalables dans un secteur à forte valeur ajoutée.
L’objectif consiste à réaliser une production de 12 millions de tonnes à moyen terme. Pour atteindre ce résultat, les autorités misent sur les nouveaux projets dont quelques-uns ont déjà démarré.
Il s’agit en premier du site stratégique de Gara Djebilet à Tindouf qui recèle en son sein des réserves de 3,5 milliards de tonnes de minerai.
Un site qui est considéré comme l’un des plus grands gisements au monde et dont un potentiel productif de 1,7 milliard de tonnes de fer et de mines sera exploitable dès la fin de l’année.
Avec un défi de produire à l’horizon 2026 pour la première phase entre 40 et 50 millions de tonnes par an, veut se diriger vers une autonomie productive qui va mettre des économies de 2 milliards de dollars.
Le complexe de Bellara à Jijel, fruit d’un partenariat algéro-qatari, est dans la bonne voie pour produire 4 millions de tonnes de fer et d’acier par an.
Le coût global de l’investissement est de 2,08 milliards de dollars. On pense aussi au mythique complexe d’El Hadjar dont un plan de restructuration lui a été accordé pour faire de ce site un important hub productif qui va atteindre les 1,2 millions de tonnes d’acier et de fer par an. Au regard de ce développement, il faudra inclure le groupe turc Toysali à Oran qui vient d’inaugurer sa nouvelle usine de laminoirs de 4 millions de tonnes par an de bobines d’acier.
Le groupe qui demeure le premier exportateur de l’acier et du fer dans la région, ambitionne de réaliser le seuil des 7 millions de tonnes d’acier par an.
Les mines : un potentielà exploiter sans répit
La cartographie minière qui dispose de 1000 ressources dans le sous-sol algérien est l’autre facette du nouveau plan de relance productive.
Outre le fer, les mines de zinc, plomb, phosphate, manganèse, or et feldspath sont actuellement envisagées en termes d’exploitation.
L’un des gisements clé dans le champ minier, c’est le site d’Oued Amizour de Bejaia dont le potentiel d’exploitation est estimé à 34 millions de tonnes.
Mais une fois entrée dans sa phase productive, la mine peut peut aller jusqu’à 169.000 tonnes de concentré de zinc et 30.000 tonnes de plomb. Ceci démontre que les vastes endroits qui regorgent de minerais tels que ceux de l’Ouenza et de Tébessa qui vont être mises en service dés l’année prochaine. Dans cette équation, l’Algérie veut aller vers une diversification de son économie loin des hydrocarbures. Les investissements qui étaient de 2 milliards de dollars ont évolué au seuil de 5 milliards de dollars (chiffre de 2023) et peuvent avoisiner les 10 milliards de dollars et ceci grâce au partenariat avec les grands groupes étrangers mais également sur la restructuration des entités nationales sous un nouveau visage.