La DGSN et l’ONDA ont signé avant-hier une convention de coopération afin de lutter contre le piratage et la contrefaçon dans le domaine culturel et artistique. Le but est de renforcer les liens entre les deux institutions contre les délits de piratage des données et œuvres artistiques et de les protéger par des mécanismes judiciaires.

Face aux nouveaux défis technologiques et numériques, il est d’usage qu’un nombre important de délits est répertorié en termes de piratage et contrefaçon dans la sphère de la création artistique.
C’est dans ce contexte que la relation entre ces deux institutions est devenue une urgence pour protéger les créateurs de contenus, auteurs et artistes de l’arnaque et le piratage.
Le DG de la sûreté nationale Ali Badaoui a souligné « qu’une commission mixte sera créée afin d’élaborer une stratégie de lutte globale contre les crimes portant atteinte contre les droits d’auteurs et droits voisins ».
Le DG de l’ONDA a de son côté considéré que « cette convention porte sur une coopération technique, juridique et opérationnelle » mettant en lumière un « un plan minutieux et efficace pour l’évaluation des données ».
Concrètement, la DGSN investit sur le plan de la formation spécialisée dans le domaine de la protection des données dans le domaine de la créativité et de l’art ». Une démarche selon les deux responsables qui « va permettre de détecter les formes d’atteinte aux droits d’auteurs en coordination avec le bureau algérien d’Interpol ».
L’Algérie subit 70 millions d’attaques avec comme cibles les particuliers et les entreprises selon un rapport publié par le leader de la sécurité informatique Kaspersky. Il met en garde dans ces recommandations « les copies falsifiées de certains logiciels et les sites malveillants qui n’épargnent ni instructions, ni entreprises ni les médias ». Les auteurs et autres créateurs sont également exposés au piratage de leurs œuvres à travers l’imitation frauduleuse et le piratage des produits originaux. Sur le marché noir, on peut apercevoir des milliers de CD de musiques, de films et d’autres productions d’auteurs connus et moins connus exposés dans la rue et se vendant à des prix dérisoires. Les contrebandiers du numérique s’adonnent à l’enregistrement de fausses copies d’œuvres et de créations nationales et internationales en utilisant les outils d’Internet.
Quand on sait que graver un CD coûte seulement 100 DA chez n’importe quel cybercafé avec parfois une simple clé USB, on peut télécharger les œuvres désirées sur un simple clic. Il est bien entendu que cela reste un délit du point de vue de la loi lorsque le produit est protégé par ces auteurs. Mais vu l’ampleur des dégâts, beaucoup de créateurs des œuvres littéraires et artistiques ont opté pour protéger leurs œuvres contre l’arnaque et la fraude. L’ONDA dans ces différentes campagnes n’a de cesse d’insister sur la nécessité de se prémunir contre ce genre d’infractions qui nuisent à l’image de marque du créateur et de son pays.
C’est dans ce cadre que l’office a institué un nouveau cadre pour protéger les auteurs et les détenteurs de droits voisins contre l’arnaque et la fraude.