Le Chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie a été convoqué de nouveau, samedi, au siège du ministère des Affaires étrangères au sujet de la persistance des entraves rencontrées par l’ambassade d’Algérie à Paris quant à l’acheminement et à la récupération des valises diplomatiques, en violation des obligations internationales du Gouvernement français, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
«Le Chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie a été convoqué de nouveau, ce jour, au siège du ministère des Affaires étrangères au sujet de la persistance des entraves rencontrées par l’ambassade d’Algérie à Paris quant à l’acheminement et à la récupération des valises diplomatiques, en violation des obligations internationales du Gouvernement français», note la même source.
«Initialement limitées à l’ambassade d’Algérie en France, ces entraves viennent d’être étendues aux postes consulaires algériens, en dépit de l’engagement pris par le Quai d’Orsay de faire en sorte que cette mesure soit reconsidérée», précise le communiqué.
«En stricte application du principe de la réciprocité, le directeur des Immunités et privilèges diplomatiques au ministère des Affaires étrangères a procédé à la récupération de l’ensemble des titres d’accès privilégiés aux ports et aéroports algériens accordés à l’ambassade de France en Algérie», ajoute la même source
La mesure liberticide de Retailleau
Notons que c’est le deuxième communiqué après celui de jeudi dernier ou le MAE avait alors exprimé son étonnement suite aux mesures entravant l’accès des agents accrédités de l’ambassade d’Algérie en France aux zones réservées des aéroports parisiens.
En effet, le ministère des Affaires étrangères a pris connaissance, avec étonnement, de la mesure prise par le ministère français de l’Intérieur pour entraver l’accès des agents accrédités de l’ambassade d’Algérie en France aux Zones réservées des aéroports parisiens aux fins de prise en charge des valises diplomatiques, a indiqué jeudi un communiqué du ministère.
Le ministère des Affaires étrangères "a pris connaissance, avec étonnement, de la mesure prise pour entraver l’accès des agents accrédités de l’Ambassade d’Algérie en France aux zones réservées des aéroports parisiens aux fins de prise en charge des valises diplomatiques", précise la même source.
A la suite de cette mesure, le Chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie "a été reçu, ce jour, au siège du ministère des Affaires étrangères, afin de lui demander des clarifications à ce sujet. De même, le Chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie en France a pris attache avec les services compétents du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères", note le communiqué.
"Les démarches entreprises, tant à Alger qu’à Paris, ont permis d’établir que ladite mesure a été prise par le ministère français de l’Intérieur, à l’insu du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, dans l’opacité totale et sans la moindre notification officielle comme le veulent les règles élémentaires de la pratique diplomatique. Cette mesure constitue une atteinte grave au bon fonctionnement de la mission diplomatique algérienne en France, ainsi qu’une violation manifeste des dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, en particulier son article 27, alinéa 7", explique la même source.
Cette disposition consacre explicitement le droit reconnu à toute mission diplomatique d’"envoyer un de ses membres accrédités pour prendre livraison, directement et librement, de la valise diplomatique auprès du commandant de l’aéronef".
Face à cette situation, l’Algérie "a décidé d’appliquer, "avec rigueur et sans délai, le principe de la réciprocité. Elle se réserve, également, le droit de recourir à toutes les voies légales appropriées, y compris la saisine des Nations Unies, afin de faire valoir ses droits et d’assurer la protection de sa mission diplomatique en France", conclut le communiqué.