Une nouvelle usine de fabrication des pneus vient de voir le jour à Oran. C’est le fruit d’un partenariat algéro-chinois qui signe le début d’un projet qui va permettre de produire 7 millions de pneus par an dont 1 million pour les poids lourds.

La relation entre le groupe chinois Double star tire et Hadj Larbi industrie, un opérateur local aux grandes ambitions, va permettre de démarrer une usine à haute performance technologique.
L’usine en question va introduire « des standards technologiques de dernière génération avec une fabrication automatisée avec la robotique et l’intelligence artificielle pour garantir une qualité internationale et une production durable ». 
D’un coût global de 50 milliard de dinars, c’est l’un des projets les plus prometteurs à l’avenir. « L’entreprise va s’engager à respecter les délais et à un transfert de savoir-faire technologique structurant pour l’industrie nationale» résume le directeur du projet Yasser Boutaba dans une déclaration à la presse.
En effet, l’objectif de l’entreprise est d’atteindre une capacité de 22 millions de pneus par an pour toutes les gammes de véhicules (véhicules légers, camions et bus) avec 130 références marquées dans l’industrie de la pneumatique mondiale, validées par les normes américaines et européennes et servant de qualité sur le plan international.
L’usine qui va recruter 2000 employés au départ sera à cheval sur les compétences techniques locales et internationales avec une ambition d’exporter plus tard pour 300 millions de dollars.
Pour Omar Rekkache, DG de l’agence algérienne de promotion de l’investissement « c’est un levier stratégique pour le pays où 4 projets d’une valeur de 54 milliards de dinars sont déjà en cours dans l’industrie pneumatique ».
Il s’agit des usines qui seront implantées à Sétif, Aïn M’Lila et Touggourt avec un positionnement compétitif et une possibilité de s’étendre sur le marché africain. Aujourd’hui, l’industrie pneumatique a subi une transformation radicale  dans son processus de fabrication.
Les systèmes sont intégrés à un traitement massif de données et une fabrication automatisée et réactive.
L’Algérie veut s’adapter à cette nouvelle règle de la performance technologique avec le but d’assurer à moyen terme son indépendance technologique et faire augmenter son ratio de solvabilité et d’intégration dans l’industrie pneumatique et celle de l’automobile. Sur le plan économique, cela va permettre de réduire la facture d’importation  proche des 200 millions de dollars. Ainsi, ce type d’industrie où il compte déjà 90 importateurs, va être soumis aux nouvelles règles de la régulation.
L’Etat a mis aux devants de la scène, le quota d’’importation qui ne devra pas dépasser les 300.000 unités par an, sachant qu’au fur et à mesure que cette industrie aura un taux d’intégration plus fort, l’importation sera réduite au strict minimum.