Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu est une fois de plus au cœur d’une controverse judiciaire. Alors qu’il devait témoigner dans une affaire de corruption majeure, une intoxication alimentaire aiguë a opportunément conduit au report de ses audiences prévues les 21 et 22 juillet 2025.
Ce nouvel épisode s’ajoute à une longue série de tergiversations qui alimentent les soupçons sur les véritables intentions du dirigeant israélien.
Selon les médias hébreux, Netanyahu, victime d’une inflammation intestinale due à la consommation d’aliments avariés, n’a pas pu assister à la réunion gouvernementale du dimanche précédent ni comparaître devant le tribunal de paix de Jérusalem. Son avocat, Amit Haddad, a rapidement soumis une demande de report des audiences, une requête acceptée par le parquet bien que le tribunal ait finalement décidé d’annuler purement et simplement les sessions, citant des contraintes d’agenda. Résultat : Netanyahu ne sera pas appelé à témoigner avant septembre 2025, après les vacances judiciaires estivales.
Ce report, loin d’être anodin, ravive les interrogations sur la sincérité des problèmes de santé invoqués par le Premier ministre.
Depuis le début de son procès pour corruption en mars 2020, les reports se sont multipliés pour des raisons variées : examens médicaux, interventions chirurgicales mineures, pandémie de Covid-19 et maintenant une intoxication alimentaire.
Pour beaucoup, cette dernière excuse apparaît comme une nouvelle manœuvre dans un arsenal de tactiques juridiques et politiques destinées à retarder l’inévitable confrontation avec la justice.
Les accusations portées contre Netanyahu sont graves : pots-de-vin, abus de confiance et fraude. Ces charges, qui pèsent sur lui depuis des années, menacent non seulement sa carrière politique mais aussi sa liberté. Pourtant, à chaque fois qu’une échéance judiciaire approche, des obstacles semblent surgir, souvent qualifiés de «ruses » par les observateurs. Certains analystes estiment que Netanyahu et son équipe exploitent habilement des failles juridiques et administratives pour prolonger les procédure espérant un changement de contexte politique ou judiciaire en leur faveur.
Bien que les rapports médicaux confirment que Netanyahu a effectivement souffert d’une intoxication alimentaire nécessitant un traitement par intraveineuse, le timing de cet incident suscite des doutes. Comment expliquer que ces problèmes de santé surviennent systématiquement à des moments critiques de son parcours judiciaire ? Pour ses détracteurs, la réponse est claire : il s’agit d’une stratégie délibérée pour échapper à la justice.
Ce nouvel épisode ne fait qu’amplifier les critiques envers un système judiciaire perçu comme trop indulgent envers le premier ministre.
Alors que les tribunaux israéliens entrent en vacances, la question demeure : Netanyahu parviendra-t-il à repousser indéfiniment l’heure de rendre des comptes ? Ou bien la justice finira-t-elle par rattraper celui qui, pour beaucoup, joue un jeu dangereux avec la vérité et la loi ? Seule l’audience de septembre pourrait apporter des éléments de réponse, à moins qu’un nouveau « contretemps » ne vienne encore retarder l’échéance.