Le gouvernement vient d’instituer le registre de commerce pour les bénéficiaires effectifs. Un nouvel outil qui vise à renforcer la lutte contre le blanchiment et la fraude des opérations commerciales.
Le ministre du commerce intérieur et de la régulation du marché Tayeb Zitouni a indiqué lors d’une journée d’information consacrée à ce sujet que « l’identification du bénéficiaire effectif occupe une place centrale dans la défense de l’économie nationale et un mécanisme stratégique permettant de déceler toute tentative de dissimulation des entités juridiques ou financières à des fins douteuses particulièrement le blanchiment et le financement du terrorisme ».
Cette nouvelle mesure édictée dans le cadre du respect de l’Algérie du GAFI groupe d’action financière) se veut comme « une plateforme de collecte de données relatives aux personnes morales » et qui sera selon le ministre « interconnectée aux institutions comme les impôts, la sécurité sociale, les banques et la douane dans le but de renforcer la traçabilité des transactions et la lutte contre les circuits informels ».
Il permet ainsi aux autorités « de détecter des flux financiers suspects et de combler les failles exploitées par les fraudeurs ».
Tayeb Zitouni reconnaît que l’efficacité de ce mécanisme « dépend de tout un environnement économique dont les opérateurs et les personnes morales doivent s’y mobiliser ».
Il faut faire en sorte que cette mesure « restaure la confiance du marché national en faisant de l’Algérie un environnement sûr pour l’investissement ».
Il faut convenir que l’Algérie vise à sortir de la liste établie par le GAFI qui la range comme pays à surveiller » et non pas dans liste grise comme cela a été rapporté.
Le GAFI place ainsi la probité et la transparence dans les opérations financières comme indice de solvabilité d’un pays. Mais au-delà de ce fait, les pouvoirs publics sont soucieux de la corruption, de la fraude et de la surfacturation qui menacent les équilibres économiques et sociaux du pays et dont une lutte sans répit va permettre d’atténuer ces fléaux et de les circonscrire à un niveau réduit.
« L’Algérie est résolue à préserver sa souveraineté financière et à défendre ses intérêts stratégiques. Elle ne tolèrera aucune tentative de porter atteinte à sa stabilité financière » résume le ministre du Commerce en affirmant que « l’une des recommandations du GAFI porte sur la disponibilité des données précises et actualisées sur les bénéficiaires effectifs et une exigence de transparence aux structures juridiques pour en assurer la surveillance efficace et la prévention contre tout abus