Selon les premières données, il appa- raît que ce marché fort juteux compte 80 opérateurs qui se dis-
putent une concurrence non effrénée sur un produit à large consommation. Et c’est à ce titre que Tayeb Zitouni a annoncé au cours de cette réunion « d’examiner l’état de commercialisation du produit, la con- currence et les prix chez les grossistes et les détaillants ».
Pour le ministre, il s’agit de «recadrer la filière avec un accent sur la transparence du marché, la concurrence loyale et la protec- tion des droits des consommateurs ».
Le communiqué met en lumière « la nécessité du suivi périodique avec comme objectif des études techniques qui serviront à la prise de décision dans une filière qui a connu une forte évolution ces dernières années ».
Le marché des eaux minérales est en plein essor grâce à la présence d’opérateurs qui investissent un créneau porteur mais très concurrentiel. Au niveau des prix, il est à noter que le marché a subi une hausse où le prix d’une bouteille d’un litre et demi s’écoule à 40 DA alors qu’une bonbonne de 5,5 litres est cédée à 100 DA. Même si les intervenants dans le secteur justifient
ces prix par une augmentation des coûts de la production, il est fort probable que cet argument ne suffit pas à justifier ces tarifs sachant que selon une étude récente algéri- enne, le m3 d’eau de robinet est de 6 DA d’autant que le consommateur doit débourser 14.600 DA à l’année pour ses approvisionnements en eau minérale. Selon les données de l’APAB (association des producteurs algériens des boissons) l’Algérie produit 2,7 milliards de litres par an soit 631 litres par habitant.
Le deuxième constat fait que le ministère a décidé depuis l’année dernière à «la mise en place d’un comité conjoint avec le min- i s t è r e de l ’ h y dr a u l i qu e p o u r r é é v a l u e r toutes les licences accordées aux unités de
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
production d’eau minérale ». Une mesure qui va mettre de l’ordre sur la cacophonie régnante sur ce marché, sachant que d’une part ces eaux produites doivent comporter des labels où les ingrédients minéraux et le PH doivent être lisibles sur les emballages.
Et d’autre part, une rencontre avec les détenteurs des marques est envisagée afin de clarifier la situation du marché. Le département de Tayeb Zitouni ne remet pas en cause la liberté de l’initiative économique mais reste soucieux de défendre l’éthique commerciale avec un accent porté sur la santé des consomma- teurs et la protection du pouvoir d’achat