La visite qu’effectue le premier ministre, Nadir Larbaoui, en Espagne est loin d’être anodine. Et même si la présence du premier ministre se justifie par sa participation à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), qui s’est ouverte hier, à Séville, il n’en reste pas moins qu’elle revêt aussi une signification politique majeur.
C’est en tout cas l’avis unanime de nombreux observateurs qui estiment que cette présence d’un très haut responsable algérien en Espagne traduit incontestablement le réchauffement des relations politiques entre les deux pays.
Larbaoui, qui représente le président de la république , Abdelmadjid Tebboune , à cette conférence économique , est sans doute aucun le plus responsable algérien à s’être rendu dans la péninsule ibérique depuis l’éclatement, il y’a quelques temps déjà , de la crise entre les deux pays . Une crise qui s’est , depuis , totalement résorbée.
Ce que confirme d’ailleurs assez bien cette visite au cours de laquelle Nadir Larbaoui a rencontré le souverain espagnol le roi d’Espagne, Felipe VI, qui l ‘a chargé de transmettre ses salutations au président Tebboune. Ce réchauffement des relations entre l ‘Algérie et l’Espagne intervient au moment ou les relations entre Alger et Paris traversent de fortes zones de turbulences et ce, à cause de l ‘attitude et les déclarations de certains politiciens français qui se recrutent notamment au sein de la droite traditionnelle et de l ‘extrême droite.
Mais avec l’Espagne , dont les relations ont aussi connues de fortes tensions, l ‘heure est dessolais à la consolidation de l ‘apaisement pour repartir sur de nouvelles bases solides.
Cela est sans doute l’expression de la volonté affirmée d’Alger et de’ Madrid d’aller de l ‘avant dans l ‘amélioration de leurs relations en leur donnant une novelle dynamique.
En somme c’est une nouvelle éclaircie dans les relations entre l ‘Algérie et l ‘Espagne et certains vont jusqu’a dire, à juste titre d’ailleurs, que la crise qui a caractérisé cette relation fait désormais partie du passé tant les deux pays étaient au bord de la rupture il y’a à peine deux années de cela.
En vérité cette nouvelle ère a commencé depuis déjà quelques mois lorsque les deux pays ont décidé d’un commun accord de tourner la page de la crise.
En effet les hauts responsables des deux pays ont amorcé ce renouveau comme l ‘atteste si bien la visite effectuée en Espagne par le ministre de l ‘Intérieur. Au mois de fevrier dernier Brahim Merrad ,invité par son homologue espagnol, était accompagné par le directeur général de la Sûreté nationale, M. Ali Bedoui, et le directeur général de la Protection civile, M. Boualem Boughelaf. A n‘en point douter cette visite a permis de renforcer la coopération entre les deux pays. Avant cette visite les chefs de la diplomatie des deux pays ont balisé le terrain ou ils ont eu un entretien en marge d’une conférence internationale tenue à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Une rencontre qui a permis certainement de tracer les contours de cette nouvelle ère dans la relation bilatérale. Tout a été passé en revue lors de cette rencontre en vue d’aplanir les divergences et de rapprocher les points de vue.
La contribution efficace de l ‘Algérie à la libération en janvier dernier du ressortissant espagnol, Navaro Canada a été comme un point de départ et cette action a d’ailleurs été salué en son temps par l ‘Espagne et le chef de la diplomatie espagnol a réitéré ces remerciement lors de son entrevue avec Ahmed Attaf.