Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York, le 24 juin 2025, l’Algérie, représentée par son ambassadeur permanent, Amar Bendjama, a réitéré son appel à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et de destruction massive au Moyen-Orient.
Cette initiative, présentée comme une étape cruciale pour la paix et la sécurité régionales et internationales, s’inscrit dans une volonté de renforcer le régime mondial de non-prolifération nucléaire.
Un contexte critique pour la non-prolifération
Intervenant lors d’un débat consacré à l’application de la résolution 2231 (2015), qui entérine le Plan d’action global commun (JCPOA) sur le programme nucléaire iranien, M. Bendjama a souligné l’urgence de la situation. Cette séance, la dernière avant l’expiration de la résolution en octobre 2025, intervient à un moment jugé « critique » par le diplomate algérien. Il a exprimé un « optimisme prudent » et un « soulagement » face à l’annonce récente d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, obtenu grâce à la médiation des États-Unis et du Qatar. Cet accord, mettant fin à douze jours de tensions, ouvre une fenêtre pour le dialogue et la désescalade.
Une diplomatie au service de la stabilité
L’Algérie a salué cet « exploit diplomatique » qui, selon M. Bendjama, offre une opportunité précieuse pour renforcer les mécanismes de non-prolifération nucléaire. Il a mis en garde contre les risques d’attaques sur des installations nucléaires, notamment celles sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ces incidents récents, a-t-il ajouté, soulignent la nécessité d’appliquer rigoureusement les principes de non-prolifération pour préserver la sécurité collective.
Le représentant algérien a également critiqué l’inaction persistante d’Israël, qui, malgré la résolution 487 du Conseil de sécurité adoptée il y a plus de quarante ans, refuse toujours de placer ses installations nucléaires sous les garanties de l’AIEA. Il a dénoncé les « deux poids, deux mesures » dans l’application des règles internationales, plaidant pour une approche équitable.
Le JCPOA : un cadre pour le dialogue
M. Bendjama a réaffirmé l’importance du Plan d’action global commun, qu’il considère comme un outil essentiel pour répondre aux préoccupations liées au programme nucléaire iranien par la transparence. Il a insisté sur la nécessité d’une mise en oeuvre équilibrée du JCPOA, y compris la levée des sanctions, pour garantir son efficacité. Citant le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, il a rappelé que la diplomatie reste la meilleure voie pour résoudre les tensions autour du dossier nucléaire iranien et des enjeux de sécurité régionale.
Un engagement algérien pour la paix
L’Algérie a réaffirmé son engagement à collaborer avec ses partenaires internationaux pour faire respecter le droit international et consolider le régime de nonprolifération. Le cessez-le-feu actuel, a-til, constitue une opportunité pour promouvoir l’usage pacifique de l’énergie nucléaire sous les garanties de l’AIEA, tout en évitant les actions qui pourraient compromettre la stabilité régionale.
En conclusion, cette intervention de l’Algérie au Conseil de sécurité reflète sa vision d’un Moyen-Orient débarrassé des armes de destruction massive, où la diplomatie et le respect des normes internationales prévalent. Par son plaidoyer, le pays réaffirme son rôle actif dans la promotion de la paix et de la sécurité à l’échelle mondiale.