Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf a dénoncé , ce samedi à Istanbul, à la 51eme session du Conseil des ministres des AE des pays membres de l’OCI, le régime d’exception dont jouit l’entité sioniste sur la scène internationale et appelé à une application universelle des principes du droit international, sans favoritisme ni exception.
En ce sens, Attaf, a dénoncé notamment « la dérive du droit international et l’aggravation des tensions au Moyen-Orient », et réaffirmé le soutien « sans faille » de l’Algérie à la cause palestinienne, tout en appelant à un nouvel ordre régional basé sur l’équité, la souveraineté et le respect du droit. Tout en évoquant « le contexte international et régional exceptionnellement critique », Attaf a souligné que « le droit international a été complètement bafoué, y compris la Charte des Nations Unies ».
Dans ce sillage le chef de la diplomatie algérienne a particulièrement pointé du doigt la logique de puissance qui prévaut dans les relations internationales, évoquant un déséquilibre profond où « les notions fondamentales sont détournées, au point que certains défendent le droit de l’agresseur à se protéger, tout en punissant la partie agressée ». Poursuivant son intervention, Attaf a mis en garde contre les intentions hégémoniques de certains acteurs régionaux, soutenant que « le penchant pour la domination absolue pousse certains à revendiquer ouvertement leur volonté de redessiner le Moyen-Orient, voire de remodeler l’ensemble du système international».
Dans ce sens, Attaf pointe un doigt accusateur sur l’entité sioniste qu’il accuse d’attiser les conflits sur plusieurs fronts à savoir l’Iran, la Syrie, le Liban et le Yémen tout en maintenant un blocus destructeur sur Gaza, depuis près de deux ans. A l’occasion,le ministre a rappelé la position de l’Algérie réaffirmant ainsi que « la paix ne saurait être envisagée sans la fin de l’occupation des territoires palestiniens et arabes, et sans l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Al-Qods (Jérusalem) pour capitale », et dénoncé dénoncé, également, le régime d’exception dont bénéficie Israël sur la scène internationale.
Sur ce point, Attaf a appelé à « mettre un terme au système d’impunité dont jouit l’occupation israélienne, fondé sur l’absence de responsabilité, de sanctions et de reddition des comptes ». Le ministre a aussi plaidé pour une refonte du concept de sécurité au Moyen-Orient. Il a rejeté « la logique de la force, la politique du fait accompli et les doubles standards », appelant à une application universelle des principes du droit international, sans favoritisme ni exception.