Cette année, les récoltes de pomme terre sont exceptionnelles au vu de certaines régions qui se placent en pôle position. Le plan de régulation propre à ce féculent commence à donner ces résultats avec 2,5 à 3 millions de quintaux récoltés. Au mieux, l’Etat mise sur une production globale qui prévoit 4 millions de quintaux dans un proche horizon.

Les chiffres annoncés sont révélateurs d’une bonne amélioration de l’indice de production au moment même où certaines régions comme Ain Defla assurent actuellement 60% de la production nationale.

Le marché du féculent reste tributaire des périodes qui fluctuent entre abondance et baisse de production en période soudure. Pour assurer la bonne marche de ce produit à forte demande, les pouvoirs publics ont actionné le plan de régulation qui prévoit d’augmenter les superficies agricoles et les semences produites localement. Le département ministériel de Youcef Chorfa a annoncé il y a quelques semaines que «cette année, 70.000 hectares de terres sont destinés à la production après être fixés à 55.000 hectares ».

Pour stabiliser davantage le marché, l’Etat consacre la production de 300.000 tonnes de semences locales en interdisant leur importation de l’étranger dès 2027. Cela va alléger le poids de la dépendance aux marchés extérieurs et de mettre en valeur le produit local qui commence à reprendre des couleurs. Globalement, le nouveau plan a prévu également de mettre à niveau certaines régions à l’instar de Mostaganem, Mascara, Biskra et El Oued comme pôles d’excellence de la filière de la pomme de terre.

Mais, il y a également l’extension des périmètres d’exploitation de la pomme de terre dans les villes de Batna et Khenchela qui développent un potentiel productif non négligeable. Il est à retenir qu’avec des records de production qui se succèdent, un stock productif de 9 millions de tonnes a été débloqué pour satisfaire le marché national pendant une longue période, même en période de soudure qui prend un temps entre 15 jours à 1 mois pour le renouvellement des stocks.

A ce niveau, il est relevé une certaine stabilité en termes d’approvisionnement du marché national et les prix. Afin de lutter contre toute spéculation sur ce produit, il faut rappeler les strictes mesures prises concernant le déstockage obligatoire des quantités produites, d’interdire toute livraison à des intermédiaires qui impactent les prix dans la vente au détail et de fixer les marges bénéficiaires aussi bien pour les marchés de gros que pour les vendeurs de détail. Sur les étals, le prix au consommateur ne saurait dépasser les 100 DA conformément aux dispositions prises à ce sujet.