Deux importants secteurs vont bénéficier de la coopération chinoise. La sidérurgie et la production du médicament représentent le partenariat clé en termes d’investissements stratégiques. Le premier contrat dans la sidérurgie a été signé entre l’Agence algérienne pour la promotion de l’investissement et la société chinoise Jiangdong steel qui prévoit l’implantation d’une nouvelle usine de production métallurgique à M’Sila d’une capacité de produire 500.000 tonnes d’acier et de métal par an.
Un accord qui augmente le renforcement du partenariat stratégique dans une filière à grand rendement. Selon le DG de l’AAPI Omar Rekkache « ce projet accordé dans le cadre de la concession se déploie sur deux phases. La première consiste à réaliser une ligne de production de 200.000 tonnes de feuille d’acier et la seconde phase concerne la production de 300.000 tonnes de tuyaux d’acier ».
Cette nouvelle usine va s’approvisionner de la mine de fer de Gara Djebilet à hauteur de 80% de produits bruts, ce qui conforte déjà l’idée que la mine de fer du sud-ouest du pays est vue comme l’une des plus grandes sources d’approvisionnement du pays. L’investissement chinois va consacrer 50% de sa production pour couvrir les besoins locaux et l’autre moitié sera dédiée à l’exportation afin d’ouvrir d’autres horizons pour valoriser le produit sidérurgique algérien.
Par ailleurs, l’autre secteur névralgique auquel s’intéresse la Chine est celui du médicament. Aussi, indique-t-on que l’accord paraphé entre Saidal et le groupe chinois Trucking concerne la création d’une usine de production de médicaments anticancéreux à Constantine. Cet accord va permettre à l’Algérie de réduire sa dépendance envers l’importation en axant sa stratégie de fabriquer ses propres médicaments pour les thérapies lourdes. Le ministre de l’industrie pharmaceutique Wassim Kouidri a indiqué au cours d’une cérémonie de la signature de ce contrat que « le développement de ces nouveaux médicaments s’ajoute à la nomenclature actuelle de traitement de cancers composée de 24 médicaments déjà disponibles ».
Le contrat ne se réduit pas à produire du médicament mais de bénéficier du savoir-faire du plus grand producteur de médicaments en Chine. A rappeler que sur ce marché, il existe deux partenaires dont celui du partenaire russe Biocad qui produit 5 médicaments anticancer et du groupe iranien Barakat qui met son investissement dans la production de kits de dépistage pour le diabète et le cancer. Au-delà de ce fait, l’Algérie veut s’assurer la promotion des biotechnologies médicales dans le traitement des pathologies chroniques en mettant son plan d’action dans la fourniture de produits thérapeutiques efficients mais aussi de garantir une sécurité sanitaire à long terme.