L’administration publique s’adapte bien au processus de la digitalisation. Selon des experts, l’Algérie enregistre 500 projets qui seront déployés à l’horizon 2025-2026. Les premiers résultats évoquent la numérisation de certaines administrations et collectivités locales et des interconnexions avec un réseau national unifié.
Au cours de ces deux dernières années, note l’expert Djalal Benabdellah expert en TIC dans une déclaration à un journal « qu’il y a eu la dématérialisation de 25 millions de documents administratifs avec une avancée de titre biométriques et la modernisation du système d’inscription universitaire sans compter le secteur éducatif qui est en évolution ». Cela est rassurant d’autant que « cette avancée permet de réduire les délais de traitement », ajoute le spécialiste. Le secteur de la Justice n’est pas des moindres puisqu’il enregistre déjà une numérisation de certains documents pour les citoyens.
Pour en finir avec la bureaucratie, les autorités avaient déjà rendu opérationnel 454 services en ligne et 178 autres en cours d’élaboration. Ces services touchent les collectivités locales dont les APC et services de wilayas. Certaines activités comme les ports, aéroports et douanes connaissent une évolution notable dans la gestion numérique de leurs secteurs. De même, un rapport d’expertise établi par le gouvernement fait état « d’une numérisation des services du foncier et du cadastre où il suffit de se connecter sur une plateforme sécurisée pour obtenir les documents nécessaires ».
Pour M.Benabdellah, « aujourd’hui 88% des zones urbaines sont connectés à Internet alors que seulement 28% le sont en zones rurales ». Cet écart ne fait pas perdre les pouvoirs publics à généraliser la fibre optique dans l’horizon 2027 à tous les niveaux et dans toutes les régions. Le processus de digitalisation ne repose uniquement sur les supports techniques mais sur le management des nouvelles technologies à l’heure où l’Intelligence artificielle connaît un intérêt croissant dans son utilisation. Mais là où les choses sont bousculées, c’est au niveau du secteur du commerce avec une généralisation de l’e-paiement et la montée en puissance du marketing digital sur nombre de filières.
Ahmed Gaoua qui est le président du groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) avait soutenu il y a quelques mois que « le chiffre d’affaires du commerce en ligne a dépassé le 1,5 milliard de dollars ». Un facteur de succès qui permet maintenant que le futur de l’Algérie s’inscrit dans le Cloud informatique et la chaîne de blocs qui sont manifestement les outils fondamentaux qui relient toutes les activités quelles qu’elles soient à une interconnexion généralisée et efficace pour tous les utilisateurs.