La ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Naciba Djilali, a affirmé que l’association du concept de « qualité de vie » au ministère de l’Environnement reflète la véritable stratégie de l’État, centrée sur le citoyen, car la préservation de l’environnement est directement liée au bien-être de la population.

Invitée ce lundi à l’émission Forum de la Première sur la Radio nationale, la ministre a expliqué que l’environnement sain, le développement durable et le bien-être social s’intègrent dans un plan national basé sur des principes comme l’économie verte, l’économie circulaire, le recyclage, l’aménagement urbain et la reforestation.

Mme Djilali a révélé que le ministère vise à recycler 30 % des déchets ménagers, afin de valoriser des matériaux comme le plastique, le verre et le métal, et ainsi préserver les ressources naturelles, créer de la richesse et générer des emplois. Le plan comprend également la relance du barrage vert à travers la plantation de plus d’un million d’arbres, en partenariat avec les entreprises publiques et privées, les associations et la société civile, notamment dans les zones touchées par les incendies des dernières années.

Autre priorité : l’élimination des décharges sauvages et la promotion du tourisme écologique, en sensibilisant les différents acteurs, y compris les jeunes. À ce titre, plus de 1500 clubs environnementaux ont été créés dans les écoles, en coopération avec le ministère de l’Éducation nationale. La ministre a également annoncé la promulgation de la loi 25/02 sur la valorisation des déchets, qui remplace la loi 01/19.

Cette nouvelle législation introduit des concepts modernes tels que «matière recyclée» et «produit recyclé » au lieu de simples «déchets inertes», tout en ouvrant le secteur à l’investissement privé. Grâce à la numérisation, le ministère dispose désormais de données précises sur les types de déchets, les quantités recyclées et les zones critiques, ce qui facilite l’orientation des investisseurs et l’adaptation des politiques locales et nationales.

Mme Djilali a conclu en affirmant que les déchets ne sont plus perçus comme un fardeau mais comme une ressource économique. Elle a souligné l’engagement croissant des jeunes entrepreneurs dans l’économie verte, avec plus de 500 jeunes formés en 2024 à la création d’entreprises écologiques. À l’approche de l’Aïd al-Adha, qui coïncide avec la Journée mondiale de l’environnement (5 juin), la ministre a appelé les familles à éviter le gaspillage d’eau, réduire les déchets et participer à la collecte des peaux d’animaux, une initiative lancée par le ministère de l’Industrie pour préserver l’environnement et la santé publique.