La saison estivale, cette période très délicate pour les citoyens en général et les différents services de sécurité (Gendarmerie, sûreté nationale et protection civile en particulier). Cette période est la plus attendue de l’année avec ses journées ensoleillées afin de s’adonner à des activités en plein air, de profiter des rayons du soleil et des moments de détente.
Mais la saison estivale n’exclut pas les risques ! Piqûres d’insectes, maladies transmises par les moustiques, insolation, coup de chaleur, noyades, accidents de la route et les incendies de forêts sont les dangers les plus courants en cette saison estivale. Alors pour maîtriser la situation, les énergies doivent s’unir car c’est l’affaire de tous.
Elle passe avant tout par le dialogue et la sensibilisation. Montrer le danger pour mieux évaluer les risques et visualiser les réflexes à adopter, tel est le parti pris des différents corps de securité dejà précités, qui ont déjà annoncé la couleur pour la saison estivale 2025, lors d’une conférence conjointe animée au siège du commandement de la GN par des représentants de la GN, la DGSN, la PC et la DGF.
En effet, ces derniers ont décidé de passer en revue quelques bonnes et mauvaises pratiques tout en coordonnant leurs efforts, pour la réussite de la saison estivale, qui coïncide avec l’Aïd-El-Adha, les examens scolaires de fin d’année et la saison du hadj. Une coopération qui vient en exécution des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a insisté sur la nécessité d’une coordination totale entre les secteurs concernés pour une bonne préparation de la saison estivale. Il s’agit d’une saison «stratégique».
Elle constitue «un événement sécuritaire majeur», selon la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) qui oeuvre à la promotion «d’une saison touristique par excellence». Pour le commandement de la Gendarmerie nationale (GN), il s’agit du renforcement de la protection des personnes, notamment les estivants et les touristes, des biens et de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. C’est une saison des grands défis pour la Direction générale de la Protection civile (DGPC) et la Direction générale des forêts (DGF) pour un été sécurisé sur les plages et les forêts.
GN, SN et PC sur le qui-vive
Ainsi, la DGSN a mobilisé cette année 1400 policiers dont 110 femmes policières. Aussi, 89 postes de surveillance générale et de sécurisation seront opérationnels pour la prise en charge, au plan sécuritaire, de 103 plages autorisées à la baignade. En outre, une surveillance aérienne sera assurée par 14 hélicoptères dans le cadre de la sécurité routière.
Les patrouilles mobiles et pédestres seront renforcées pour déjouer les tentatives criminelles, a affirmé le commissaire divisionnaire Rabah Zouaoui, représentant de la DGSN. Il a assuré également la poursuite avec rigueur de la lutte contre les différentes formes de criminalité, notamment la spéculation, le trafic de drogue et la cybercriminalité.
De son côté, la DGPC a renforcé son dispositif sous le slogan «Un été sécurisé, une prise de conscience permanente». Outre l’intensification des actions de sensibilisation de proximité, l’institution que dirige le colonel Boualem Boughelaf a procédé à la mobilisation de 20 000 soldats du feu, 505 unités déployées dans le secteur forestier. Le dispositif a été renforcé de 65 colonnes mobiles avec la création de 6 détachements régionaux (DRIFF) de lutte contre les feux de forêt comprenant 165 agents, en sus de la mobilisation de l’unité aérienne de la Protection civile et de 25 avions affrétés, soulignant l’efficacité opérationnelle des moyens aériens et la parfaite collaboration avec l’ANP et la GN en la matière.
Le dispositif a été renforcé dans le cadre du Plan national de lutte, notamment par l’introduction de technologies comme les drones. «Il s’agit de l’acquisition de 35 drones fabriqués en Algérie et équipés de caméras thermiques dont 20 seront opérationnels», a précisé le représentant de la DGF, Sid Ali Saïd. La GN opte pour l’occupation du terrain.
En effet, la GN a mis en oeuvre des dispositifs spécifiques pour la sécurité publique, la sécurité alimentaire, la sécurité routière et celle des consommateurs. Assurant la sécurisation de 77% des plages autorisées à la baignade soit 343 plages, l’institution veille également à la protection du patrimoine forestier par la traque des trafiquants de charbon, la surveillance, notamment aérienne du massif forestier et l’échange d’informations avec les différents partenaires sécuritaires, a indiqué, le chef du service de la communication, le lieutenantcolonel Abdelkader Beziou.