Mohamed Tahar Dilmi, coordinateur général de l’Instance algérienne populaire de solidarité avec la Palestine, a tenu un discours fort ce mercredi sur les ondes de Radio Algérie Internationale.
Invité de l’émission L’invité de l’Internationale, il a tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de « crime contre l’humanité » perpétré contre le peuple palestinien.
Une nouvelle Nakba plus radicale
Selon M. Dilmi, les crimes actuels contre les Palestiniens dépassent l’entendement. « Nous sommes à une étape où le concept même de Nakba est répété, mais cette fois de manière plus brutale et définitive. Ce n’est plus seulement un déplacement, c’est un arrachement à l’histoire et à l’identité », a-t-il déclaré. Il accuse les puissances occidentales, particulièrement les États-Unis, de soutenir cette entreprise dans une tentative géopolitique de domination régionale.
L’un des points les plus marquants de son intervention concerne la position du monde arabe et la complicité du monde arabe, qu’il juge largement démissionnaire. « Les États arabes ont transformé la cause palestinienne d’une lutte pour la liberté en une crise humanitaire gérée à coups d’aides alimentaires », déplore-t-il. À ses yeux, cette dérive affaiblit la portée politique de la cause.
L’Algérie, dernier bastion de la solidarité
M. Dilmi a exprimé avec force sa fierté vis-à-vis de la position algérienne, qu’il considère comme l’une des rares encore debout face à la normalisation croissante avec Israël. Il affirme que l’Algérie reste fidèle à ses principes de soutien sans faille au peuple palestinien.
Le réveil des consciences mondiales… sauf arabes
Paradoxalement, alors que les opinions publiques occidentales commencent à remettre en question leur soutien à Israël, les élites arabes semblent, selon lui, figées. Il souligne le rôle des sociétés civiles occidentales qui, par leurs mobilisations, ont influencé le discours politique. « Pendant ce temps, la conscience arabe reste paralysée », a-t-il regretté. Une foi inébranlable en la résistance palestinienne En conclusion, Mohamed Tahar Dilmi place ses espoirs dans les peuples et les élites arabes, qu’il appelle à se réveiller pour changer le cours des choses. Il rend également hommage à la résilience du peuple palestinien : « Ce peuple croit que ce qui a été pris par la force ne se récupère que par la force. »