A la faveur d’un marché automobile stimulé par la croissance, le crédit à la consommation pour l’achat de véhicules va reprendre l’année prochaine.

La plupart des banques attendent le feu vert des autorités pour se lancer dans cette opération confortant les besoins des clients. Comme ce fut dès le début des années 2000, le crédit à la consommation va renouer l’habitude des citoyens à conforter des prêts bancaires avec moins de contraintes.

Pour le marché automobile et l’arrivée de plusieurs concessionnaires européens et asiatiques, c’est désormais le vent en poupe. Selon des sources confirmées, les banques publiques et d’autres établissements financiers agréés sont en attente de reprendre en main un dispositif qui leur permet de renflouer les caisses et d’assurer une vitalité d’un marché porteur. La plupart sont favorables à un financement à hauteur de 80% du prix du véhicule avec un taux d’intérêt plus au moins correct situé entre 6 et 7%.

Cela dit, c’est la finance islamique boostée par les mêmes banques qui trouvera son écho et sa faveur auprès d’une large clientèle. Selon la déclaration de Sofiane Mazari, responsable du comité la finance islamique au niveau de l’ABEF « la majorité des banques sont actives dans le financement des crédits automobile sous forme islamique ».

Communément appelé « crédit hallal », ce type de financement est agréé suite à l’approbation du Conseil sur le crédit et la monnaie et les derniers textes portant sur le développement de la finance islamique. En termes concrets, le financement islamique s’obtient par la formule « Mourabaha » qui correspond à l’achat du véhicule par la banque à hauteur de 80% du prix et grâce à un contrat entre la banque et le client, ce dernier ne pourra rembourser que le prix sans intérêt ni agios bancaires.

Le remboursement se fait autour d’un délai de 5 ans avec un minimum de revenus de 40.000 DA pour le bénéficiaire. Cet avantage accordé au consommateur va concurrencer le « crédit classique » des banques et peut même le dépasser. Pour l’heure, il y a un engouement qui se traduit par le positionnement des concessionnaires dont le groupe FIAT est le plus visible sur le marché du neuf. Avec des prévisions revues à la hausse (90.000 véhicules pour 2026), le constructeur promet d’être constant.

Les autres marques sont également sur le podium de la concurrence pour offrir des gammes variées de leurs nouveautés dans un marché local en pleine ébullition. Aujourd’hui, le cash ne va plus dominer ce genre de transactions. Décidément, la numérisation va beaucoup aider les opérations de crédit avec plus de transparence et de garanties dans les opérations de financement.