L’Office national de l’assainissement va lancer le chantier de l’épuration des eaux usées. C’est ce qu’a indiqué le responsable de cet office, Azzedine Yakhlef, en marge du Salon international de l’eau et la transition climatique.

Le chantier consiste à réhabiliter les stations d’épuration des eaux usées et à les convertir pour les besoins d’irrigation. En effet, sur les 180 stations gérées par l’ONA, la moitié sera restaurée dans un délai entre 15 à 20 mois selon le même responsable. « Une trentaine de stations sont en cours de réalisation avec une échéance à 2030 pour leur entrée en service » précise M.Yakhlef qui met en relief le taux de réutilisation de 60% de ces eaux.

Ce vaste chantier qui a été instruit par le président de la République vise, ni plus ni moins, qu’à opter vers l’optimisation des ressources pour garantir une sécurité hydrique à long terme. L’enjeu est de taille du moment que 6 autres projets de station se trouvant à proximité du barrage vert seront également réalisés par le travail de réhabilitation. Il s’agit de mettre la régénération du couvert végétal dans des régions désertiques en favorisant grâce à des citernes mobiles conçues à cet effet de garantir le remplissage.

Une méthode selon le responsable qui a démontré son efficacité et qui peut du coup être généralisée partout où il y a un manque d’irrigation. Avec le retour de la pluviosité, il est important pour les pouvoirs publics d’assurer une gestion efficiente de tous les projets en actionnant le plan d’urgence climatique. D’ores et déjà, il existe un stock cumulé des réserves découlant des eaux souterraines et eaux d’épuration. Selon une expertise du ministère de l’Hydraulique « les stations d’épuration peuvent assurer grâce à leur réutilisation presque 20% de l’irrigation des terres céréalières et 80% des terres cultivables ».

D’autant que la réutilisation de ces ressources qui se perdaient auparavant dans la nature, est devenue un but pour la croissance et l’amélioration de l’irrigation agricole, essentielle pour l’essor de la production à ce niveau. En dépit du fait que les eaux épurées peuvent également couvrir les besoins en eau potable par le biais d’un stock hydrique emmagasiné à cet objectif. Dans le même volet, on assure que les eaux des oueds, plan d’eau dans certaines régions et eaux issues des crues peuvent être salvatrices à travers de nouvelles techniques de forage et de stockage qui seront mises au point au cours de cette année. Il y a néanmoins, l’aspect préventif et d’anticipation qui doit être actionné pour éviter le scénario catastrophe.