La preuve de la volonté de l’Etat de relever le défi, celui de réaliser un développement intégré dans le Sud du pays est confirmée, une nouvelle fois, par le directeur général de l’aménagement et de l’attractivité du territoire au ministère de l’Intérieur, Madjid Saâda lors de son intervention à un workshop organisé sous le thème :
« Urbanisation et développement du territoire de In Salah-Tamanrasset ». En effet, le développement du grand Sud algérien est au coeur des préoccupations de l’État ces dernières années. Cette détermination est confirmée par les multiples visites des membres du gouvernement à cette région et particulièrement par ce programme mis en place à l’horizon 2030.
Pour rappel, le gouvernement avait procédé, le mois dernier, à l’examen d’un avantprojet de loi portant actualisation du SNAT, en tant qu’outil important pour encadrer, orienter et coordonner les efforts sectoriels afin de garantir la concrétisation de la vision stratégique du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour le développement global, la durabilité territoriale et la promotion d’une gouvernance efficace du territoire.
A l’occasion, Madjid Saâda a affirmé que le SNAT place le sud et les hauts plateaux au coeur de sa nouvelle vision stratégique, soulignant que la concentration de la majorité de la population au nord avait engendré des problèmes de transport et de pollution, voire des risques naturels, d’où la nécessité de l’actualisation dudit Schéma pour mieux l’adapter aux défis actuels.
Selon M. Saâda, le Schéma repose sur un système urbain adapté à la nature de la région sud, fondé sur de nouvelles villes intelligentes favorisant l’interconnexion via une infrastructure développée incluant routes, fibres optiques et énergies propres, ainsi que l’exploitation des ressources locales dans la construction et les modes de vie, tout en intégrant la dimension touristique et oasienne dans une approche de développement global, précise le même responsable.
Selon toujours le même cadre du ministère de l’intérieur, le SNAT traduit un changement radical dans la philosophie de développement, à travers des propositions telles que la relocalisation des populations et des activités industrielles du nord vers les hauts plateaux et le sud, avec la mise en place d’un système de motivation pour orienter les activités économiques vers les wilayas du sud.
Les experts participant à l’atelier, organisé sur deux jours, ont indiqué pour leur part que l’instauration d’un véritable équilibre régional passait inévitablement par la mise en oeuvre de projets structurants dans le Sud, s’appuyant sur une approche participative et une vision intégrée combinant planification urbaine, soutien à l’économie locale et respect des spécificités environnementales et culturelles du territoire saharien. A noter que l’atelier, organisé par l’AAST en collaboration avec l’INESG, a été marqué par la présence du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargé des énergies renouvelables, Noureddine Yassaâ, et de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargée des Mines, Karima Tafer.