La consommation de sucre en Algérie a dépassé la moyenne tolérée par l’OMS. Le pays est classé au 4e rang d’importateur mondial avec 2,5 millions de tonnes et une consommation par habitant de 42 kg par an dépassant la moyenne recommandée de 24 kg. Ce qui constitue un véritable problème de santé publique.
En effet, la surconsommation du sucre est devenue problématique au point où les algériens prennent part à des habitudes culinaires où le sucre ajouté est omniprésent au quotidien. Un autre facteur aggrave la santé des consommateurs est celui de la consommation de 3,5 milliards de litres de boissons sucrées. L’APOCE tire ainsi la sonnette d’alarme sur l’impact de la consommation excessive du sucre sur la santé du citoyen.
Le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’obésité et les troubles hormonaux ne sont que la face visible de ces pathologies dont leur taux d’implantation est en hausse constante, se traduisant par des conséquences néfastes sur la santé publique. Ainsi, il reste préoccupant pour la santé des algériens que la moyenne recommandée par l’OMS est celle de 10% de l’apport énergétique total où 25 grammes par jour sont souhaités. Mais avec un surdosage du sucre face à la multiplication de la restauration rapide et la forte demande sur les sodas, jus de fruits aromatisés et gâteaux sucrés, il est indispensable de mettre au point une campagne de sensibilisation à large échelle sur les dangers de la surconsommation du sucre.
C’est du moins ce que l’organisation nationale de la protection des consommateurs a consenti de le faire à travers son réseau social. « Il est recommandé de lire attentivement la teneur en sucre sur chaque produit et de réduire la consommation des produits sucrés industriels », souligne l’organisation dans son communiqué. Il faut retenir qu’une nouvelle loi en vigueur autorise seulement 105 grammes de sucres dans un litre de boisson sucrée, en sus de la conformité au nouveau cadre législatif (décret du 21 mars 2022) qui oblige les producteurs de boissons sucrées à interdire tout additif sucré tel que l’aspartam et autres ingrédients acides dont sont constitués ces produits.
Mais ce sont d’autres produits à forte teneur en sucre rapide tels que les chocolats, biscuits et friandises dont il faut sévèrement encadrer. Les professionnels de la santé et les associations de défense des consommateurs ont proposé carrément un « label nutritif avec des indices de sucre selon le type de boisson et aliment ». Ce label doit être publié par les producteurs de boissons et dont l’application sera assurée par l’ensemble des directions du commerce et laboratoires de qualité.