Sur proposition de la famille du défunt artiste, la direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Tizi-Ouzou a décidé de soumettre la maison du chanteur et poète Lounès Matoub au classement national des sites à protéger. Le classement de la maison de Lounès Matoub comme patrimoine matériel national se fera conformément à Loi n° 98-04 du 20 Safar 1419 correspondant au 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel.

La maison transformée en musée Cette loi souligne que « les biens culturels immobiliers, propriété privée peuvent être intégrés dans le domaine public de l’Etat par voie d’acquisition amiable, par voie d’expropriation pour cause d’utilité publique, par l’exercice du droit de préemption de l’Etat ou par acte de donation ». Une fois classée, cette maison sise au village Taourirt Moussa dans la commune d’Aït Mahmoud relevant de la daïra de Béni Douala dans la wilaya de Tizi Ouzou passera sous tutelle du ministère de la culture pour sa préservation comme l’a souhaité la soeur de l’artiste Malika Matoub, qui estime que la maison transformée en musée pour est pour honorer la mémoire de son frère.

La famille garde la jouissance juridique du bien

Interrogée, sur le sujet, Nabila Gouméziane la responsable de cette direction nous a indiqué que « la proposition de classification de la maison de la Lounès Matoub émane de la famille de l’artiste à l’effet d’en faire un site protégé et surtout mémoriel». Mieux, elle a tenu à préciser que ce n’est pas une expropriation, mais une mise à disposition et que les héritiers gardent la jouissance légale de ce bien ». Tout comme pour le cas des maisons des personnalités politiques et artistiques qui ont marqué l’histoire et la culture nationales, à l’image des défunts Chérif Kheddam et Mohamed Iguerbouchène, ou Ramdane Abane et Krim Belkacem pour ne citer que ceux-là.

De son côté, Mouloud Hachour, le chef de service du patrimoine, de cette même direction, complète les propos de sa responsable en nous déclarant « qu’une fois classée, ce site ne peut faire l’objet d’extension ou d’aménagement du fait que le classement se fait sur la base de l’existant en biens mobiliers et immobiliers ». Et de conclure : « Nous pensons que c’est une bonne chose de faire des demeures et autres sites où ont vécu des personnalités des sites et monuments historiques comme cela se fait dans le monde entier. »