La stratégie de réduire les déchets et les récupérer est mise en avant à l’horizon 2035. C’est ainsi que le nouveau programme parle de recycler 30% de déchets ménagers et 50% de déchets inertes afin de contribuer à la réalisation de l’économie verte.
C’est dans ce modèle que le programme écologique va être décliné par les institutions chargées de promouvoir la politique environnementale. Ainsi, la priorité est accordée à la réduction des déchets et de les récupérer. Pour réaliser cet objectif, le département de l’environnement présidé par Nadjiba Djilali compte mettre l’accent sur la récupération des déchets dans les décharges publiques.
Il ressort que 19 projets sont en cours d’élaboration, dont 8 concernent le compostage des déchets. Il faut noter que l’une des préoccupations majeures actuelles consiste à réduire les 11 millions de déchets annuels dans les grandes agglomérations. Les seules entreprises de nettoyage ne suffisent plus puisque d’autres microentreprises seront créées afin de participer à cette nouvelle approche concernant la récupération et le tri sélectif des déchets qu’ils soient solides, liquides ou inertes.
La ministre de l’Environnement a indiqué récemment dans ce cadre que des projets de veille sur la réduction des décharges publiques se profilent. Il existe actuellement 1.300 décharges sauvages dont une bonne partie sera fermée à terme. En moyenne, une décharge reçoit 22,5 tonnes de déchets par jour, ce qui se traduit par une nuisance à l’environnement et à la qualité de vie dans les grandes villes. Une fois fermées, on parle de récupérer 47% des déchets à assimiler et 60% de déchets à valoriser plus tard. Un important financement de ces projets devra coûter 88 milliards de dinars avec la contribution de plusieurs secteurs.
A ne pas oublier que 30% de déchets spéciaux seront pris en charge, dont une partie est issue de l’amiante et certains polluants industriels. Pour les rejets industriels, l’Etat reste ferme, selon la ministre de l’Environnement qui a fait part de la décision de fermer 2 unités industrielles et la mise en demeure de 33 autres dans le cadre de l’action protection de la côte marine et le littoral et les domaines protégés. Ces décisions sont encadrées par les lois de février de 2002 sur la protection et la valorisation du littoral, ainsi que la loi de février 2011 relative aux domaines protégés, dans le cadre du développement durable, des lois qui visent à préserver la pérennité et la diversité des systèmes écologiques côtiers.