Les pouvoirs publics mènent depuis quelques jours une vaste campagne de contrôle des opérations de commerce. Le respect des prix des denrées alimentaires et leur marge, l’affichage des tarifs et leur conformité avec les dernières dispositions est inscrit comme le but de cette sortie des brigades de contrôle du ministère du Commerce.
Les nouvelles mesures prises par le département de Tayeb Zitouni pour obliger les commerçants à se plier aux nouvelles dispositions règlementaires se poursuivent à large échelle. Pour cela, le ministère a mobilisé 9.600 agents de contrôle à travers le territoire national afin de procéder au respect de la conformité des prix de certaines denrées dont celui du café, des légumes secs et produits céréaliers.
« Il s’agit d’une opération qui vise la réorganisation de toute la sphère commerciale et sa pratique », a déclaré un responsable du secteur du Commerce à Alger. Ainsi, les prix de certains produits tels que le café doit être de 30 DA, sachant que l’Etat a ajusté le prix du kilo du café selon ses deux variétés Robusta et Arabica respectivement à 1.000 et 1.200 DA . Suite à cela, les commerçants doivent obligatoirement céder la tasse de café à 30 DA et non à 50 DA. Cette mesure se vérifie actuellement sur le terrain et va se multiplier partout pour voir si les cafetiers se conforment à la règle.
La deuxième disposition touche les prix des légumineuses dont les marges ont été plafonnées depuis août dernier. Le kilo des lentilles, haricots blancs et pois chiches ne doit pas excéder leurs marges fixées par l’OAIC à savoir le prix du kilo de ces légumineuses se situe entre 270 et 300 DA le kilo. Quant aux autres produits comme la banane, son prix se situe entre 400 et 450 DA le kilo, sachant que son prix a frôlé il y a quelques semaines les 900 DA. Idem pour la pomme de terre à 100 DA et la viande agneau à 2.500 DA le kilo.
Ces 5 produits ne sont que la première liste des autres décisions qui vont s’appliquer à tous les produits réglementés par les marges et subventionnés par l’Etat. Le marché des cosmétiques, des ustensiles de ménage, téléphones portables est sur le viseur des autorités de contrôle où d’ailleurs d’importantes saisies ont été opérées la semaine dernière à Oran, Alger, Tlemcen et Annaba. Il faut ajouter à cela, des produits comme les fruits secs, les épices, le lait infantile, la levure pour pain et autres ingrédients et additifs composant les produits comme les sodas et jus de fruits.
Pour l’Etat, il y a zéro tolérance pour ceux qui se mettent au travers de ces nouvelles réglementations. Mustapha Zebdi, président de l’Apoce, a déclaré dernièrement dans un entretien télévisé que « l’obligation est faite aujourd’hui aux producteurs d’afficher leurs prix sur les produits de première nécessité. Une mesure louable qui permet de protéger le pouvoir d’achat des citoyens ». Il faut noter que le premier recensement a fait état de 388.000 produits entre importés et produits localement.