Le journal télévisé de 20h de la Télévision publique algérienne a fustigé un nouvel acte d’hostilité des Émirats arabes unis envers l’Algérie, en diffusant des déclarations jugées irresponsables de l’historien Mohamed Amine Belghit.

Dans son éditorial, la Télévision publique a déclaré : "Ce n’est pas la première fois que ce mini-État artificiel des Émirats s’en prend à l’Algérie, État souverain, grand et majestueux, sans aucune raison, sinon pour afficher davantage de loyauté à des entités tout aussi artificielles, et pour lécher les bottes de leurs maîtres, troublés par la grandeur de l’Algérie, pays du million et demi de martyrs, sa stabilité, sa sécurité, son développement et la profondeur de son enracinement historique."

L’éditorial poursuit : "Malgré la sagesse légendaire de l’Algérie, sa retenue, sa patience, son calme et sa générosité, et malgré tous les avertissements directs ou voilés adressés à ces conspirateurs, espérant un sursaut d’honneur chez eux, ce mini-État artificiel continue d’ignorer toute fraternité passée et les positions de soutien exprimées à sa création il y a cinquante ans." "Ce mini-État, devenu une fabrique de malveillance et de discorde, revient cette fois, à travers une de ses chaînes illégitimes, pour répandre une nouvelle forme de venin, de saleté, d’indécence et d’insulte à l’encontre des Algériens."

Le texte accuse les dirigeants émiratis de franchir toutes les lignes rouges en s’attaquant à "ce que les Algériens ont de plus cher : leur unité, leurs constantes constitutionnelles, leur identité et leur appartenance", en instrumentalisant un intellectuel pour relancer une vieille rengaine visant à semer le doute sur les origines des Algériens. L’édito dénonce également :

"Les pygmées à la tête de ce mini-État, qui ont vendu leur honneur, leur pudeur et leur dignité à leurs maîtres assassins d’enfants, de femmes et de vieillards sans défense, oublient ou feignent d’oublier que l’Algérien, descendant de Massinissa, de Jugurtha, de la Kahina, d’Oqba Ibn Nafiâ, de Tariq Ibn Ziyad, de Barberousse, de l’Émir Abdelkader, du Cheikh Amoud, de Ben Badis, de Belouizdad, de Ben Boulaïd, de Ben M’hidi, de Krim Belkacem, de Rabah Bitat, de Boudiaf et de Didouche Mourad, ne peut rester silencieux face à une atteinte à son unité et à son identité.

" L’éditorial justifie la virulence de ses propos en soulignant : "Certains peuvent taxer cette réaction de chauvine ou excessive, mais ceux qui ont une véritable dignité la considèrent naturelle et légitime, car il s’agit d’un peuple qui a sacrifié des millions de martyrs pour défendre son unité, sa souveraineté, ses fondements et son identité." Il conclut par un message clair : "L’Algérie ne pleurera pas sur ce qu’elle a donné à ce mini-État en termes de soutien et d’appui. Elle ne restera pas figée à réciter le vers du poète ‘L’injustice des proches est la plus douloureuse’, mais comme tout peuple digne, elle ripostera avec fermeté."