Le CS Constantine a connu une soirée cauchemardesque ce dimanche au stade municipal de Berkane, où il s’est incliné lourdement (4-0) face à la Renaissance de Berkane, lors du match aller des demi-finales de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF). Cette défaite, aussi inattendue que cinglante, compromet sérieusement les chances du club algérien de rejoindre la finale de la compétition.
L’entraîneur Kheïreddine Madoui, visiblement affecté, a reconnu les failles de son équipe tout en appelant à un sursaut d’orgueil pour le match retour, prévu dimanche prochain au stade du Martyr Hamlaoui. Alors que les supporters retiennent leur souffle, le CSC se trouve face à un défi de taille pour renverser la vapeur.
Une déroute marocaine sans appel
Dès le coup d’envoi, les Sanafir ont semblé désorientés face à une équipe de Berkane bien organisée et déterminée à tirer profit de l’avantage du terrain. Les Marocains ont rapidement pris l’ascendant, exploitant les erreurs défensives et les approximations techniques des Constantinois.
Le score final de 4-0, bien que sévère, reflète une domination totale de la Renaissance de Berkane, qui a su imposer son rythme et convertir ses occasions avec une efficacité redoutable. Lors de la conférence de presse d’après match, Kheireddine Madoui n’a pas cherché d’excuses.
« Nous n’avons pas réussi à créer de véritables occasions et nous avons perdu des ballons précieux qui nous ont coûté cher », a-t-il déclaré, pointant du doigt les erreurs individuelles qui ont plombé son équipe. Il a également reconnu que son groupe n’était pas à la hauteur de l’enjeu : « Honnêtement, je n’ai pas reconnu mon équipe aujourd’hui. La défaite a été dure et difficile pour nous tous. »
Ces mots traduisent la frustration d’un entraîneur conscient que, à ce niveau de la compétition, chaque faute se paie au prix fort, surtout face à une équipe aussi expérimentée que Berkane, habituée aux joutes africaines. Les erreurs mentionnées par Madoui incluent des pertes de balle dans des zones critiques et un manque de cohésion dans le jeu collectif, des lacunes qui ont permis à Berkane de construire ses attaques avec aisance. Ce revers intervient après un parcours honorable du CSC dans la compétition, marqué par des performances solides face à d’autres adversaires, rendant cette déroute d’autant plus surprenante pour les observateurs et les supporters.
Les défis du match retour
Malgré l’ampleur de la défaite, Madoui refuse de s’avouer vaincu. « En football, rien n’est impossible », a-t-il insisté, déterminé à mobiliser ses joueurs pour le match retour. Le rendez-vous, prévu dans une semaine au stade Hamlaoui, s’annonce comme une mission herculéenne : combler un écart de quatre buts tout en empêchant Berkane de marquer à l’extérieur. Pour y parvenir, le CSC devra non seulement retrouver son efficacité offensive, mais aussi renforcer sa solidité défensive, un secteur qui a cruellement manqué de rigueur lors du match aller. Madoui a promis de travailler intensément sur le moral des joueurs, un aspect crucial après une telle désillusion. « Nous allons tout faire pour remonter le moral de l’équipe et montrer une autre image à nos supporters », a-t-il assuré.
Le soutien du public constantinois, connu pour sa ferveur, pourrait jouer un rôle déterminant dans cette tentative de remontada. Le stade Hamlaoui, véritable chaudron lors des grands matchs, sera un atout majeur pour pousser les Sanafir à se transcender. Cependant, la tâche s’annonce ardue. La Renaissance de Berkane, finaliste de la compétition en 2020 et championne en 2022, dispose d’une expérience africaine bien supérieure et d’un effectif rompu aux matchs à haute intensité. Le CSC, bien que talentueux, devra livrer une prestation quasi parfaite pour espérer renverser la situation et s’offrir une place en finale, un exploit qui marquerait l’histoire du club.
Une occasion de rachat pour le CSC
Au-delà du résultat sportif, ce match aller soulève des questions sur la préparation du CS Constantine pour ce type de rencontres décisives. Madoui, réputé pour son sens tactique, devra analyser les failles exposées à Berkane et ajuster son approche pour éviter un nouveau faux pas. La gestion des joueurs clés, souvent décisifs dans les moments cruciaux, sera également un facteur déterminant.
Les supporters, eux, espèrent revoir l’équipe combative qui avait brillé lors des tours précédents, capable de tenir tête à des formations redoutables. Cette défaite, bien que douloureuse, pourrait servir de leçon pour le CSC. Comme l’a souligné Madoui, l’objectif immédiat est de « redorer le blason » du club, ne serait-ce que par une prestation honorable à domicile. Une victoire, même symbolique, permettrait de restaurer la confiance des joueurs et des fans, tout en envoyant un message fort sur la résilience de l’équipe. Le CS Constantine se trouve à un tournant crucial de sa campagne africaine.
La lourde défaite (4-0) face à la Renaissance de Berkane place le club algérien dans une position délicate, mais l’espoir d’une remontada, bien que mince, reste intact. Porté par l’ambition de son entraîneur Kheireddine Madoui et le soutien indéfectible de ses supporters, le CSC a une semaine pour se remobiliser et tenter l’impossible au stade Hamlaoui. Ce match retour ne sera pas seulement un combat pour la qualification, mais aussi une opportunité de prouver que le club peut se relever après une telle épreuve. Le rendez-vous est pris pour un dimanche qui s’annonce chargé d’émotions.