La violence dans les stades a une fois de plus éclaté au grand jour ces dernières semaines. En effet, les scènes de violence envahissent nos stades au point de se banaliser.
Avrai dire, ce phénomène n’est pas nouveau, ce qui l’est, c’est qu’il est de plus en plus en ascendance. Car ces violences se déclenchent spontanément, sans raison apparente et non en réaction d’une décision de l’arbitre jugée inique, une violence gratuite, comme si ces supporters cherchaient à épancher leur trop-plein d’agressivité.
Cela dure depuis des années déjà sans que ni les clubs, ni la fédération de football ne s’en inquiètent concrètement. Il suffit juste de revenir un petit peu en arrière pour en prendre conscience. L’un des événements les plus tragiques dans le monde du football algerien est celui de la mort de l’attaquant camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé, touché par un projectile lancé depuis les tribunes.
Il restera une tache noire dans le football national à jamais
Ce drame avait choqué l’opinion publique nationale et internationale. On peut revenir aussi à la saison 2018/2019, la police algérienne avait recensé pas moins de 80 incidents violents, faisant 316 blessés dont 25 policiers, avec près de 700 arrestations. Pour cette saison, pas plus loin que vendredi dernier, les joueurs du Paradou AC ont été agressés à la fin de la rencontre qui les à opposés à l’USM Khenchela au stade Hammam Ammar.
Les supporters du MC Alger ont été victime d’agression à M’sila, samedi dernier, au retour de leur match disputé à Biskra. Outre ces violences, des actes de vandalisme ont secoué plusieurs stades à travers le pays dont celui d’Ali la Pointe à Alger, de Hocine Aït Ahmed de Tizi Ouzou et de Hamlaoui de Constantine, pour ne citer que ceux-la.
Des actes répréhensibles qui ternissent l’image du football national
Ces rappels parmi tant d’autres démontrent la gravité de la situation qui ne semble pas s’arrêter, et ce, malgré les mesures fermes qui ont été prises pour juguler ce phénomène telles que : L’organisation des matchs à huit clos, des sanctions contre les supporters et les clubs, des campagnes de sensibilisation et la présence renforcée des forces de l’ordre. Malheureusement, il s’avère qu’elles sont insuffisantes pour la contenir.
Pour les observateurs, outre une véritable approche sociologique pour appréhender ce comportement «très complexe», la lutte contre ce hooliganisme requiert des mesures juridiques, sécuritaires, techniques et pédagogiques et nécessite l’ouverture d’ateliers de réflexion et de coordination pour circonscrire les dimensions multiples de ce phénomène.
Et du côté de Dely Ibrahim, compte tenu de l’ampleur alarmante de ce phénomène dans certains terrains de sport, sans aucun rapport avec le spectacle et le sport, le président de la Fédération algérienne de football, M. Walid Sadi, a convoqué une réunion d’urgence pour aujourd’hui mardi 22 avril 2025, avec l’ensemble des présidents des clubs de la Ligue professionnelle pour discuter de l’escalade préoccupante de la violence et des discours incitant à la haine dans les stades. Quelles solutions proposeront- ils pour enrayer la spirale ? Wait and see !