Nabil Bentaleb, milieu de terrain du LOSC Lille et international algérien, a réaffirmé sa fierté d’avoir choisi de défendre les couleurs de l’Algérie, malgré les sollicitations de la France et de l’Angleterre.

Dans une vidéo enregistrée, le joueur de 30 ans est revenu sur les pressions qu’il a subies à ses débuts, notamment de la part de Tottenham et de son président Daniel Levy. Cet article explore le parcours de Bentaleb, les dilemmes auxquels il a fait face et la portée symbolique de son engagement avec les « Verts ».

Un choix à contre-courant

À seulement 19 ans, lors de la saison 2013-2014, Nabil Bentaleb s’imposait déjà comme un élément prometteur à Tottenham, avec 20 apparitions en Premier League, en Coupe d’Angleterre et en Ligue Europa. Ce talent précoce attirait l’attention non seulement des clubs, mais aussi des sélections nationales. Né en France de parents algériens, Bentaleb avait la possibilité de représenter trois pays : la France, l’Angleterre (où il évoluait) et l’Algérie.

Cependant, lorsque la Fédération algérienne de football l’a invité à rejoindre les « Verts » en 2014, Bentaleb a dû faire face à des pressions importantes. Le président de Tottenham, Daniel Levy, et l’entraîneur Tim Sherwood lui ont conseillé de décliner l’offre, arguant que le sélectionneur anglais Roy Hodgson voyait en lui un futur pilier pour l’Euro 2016. Des agents ont également tenté de le convaincre de choisir la France ou l’Angleterre, des nations au prestige footballistique indéniable. Malgré ces sollicitations, Bentaleb a suivi son coeur et opté pour l’Algérie, un choix qu’il qualifie aujourd’hui de source de « fierté ». Ce décision, prise à un âge où beaucoup auraient privilégié la facilité ou la notoriété, témoigne d’un attachement profond à ses racines.

Un parcours international remarquable

Depuis ses débuts en mars 2014 contre la Slovénie, Nabil Bentaleb a disputé 53 matchs avec l’Algérie, marquant 5 buts. Son moment fort reste la Coupe du monde 2014 au Brésil, où il a contribué à la qualification historique des « Verts » pour les huitièmes de finale, une performance gravée dans la mémoire des supporters algériens.

Ce parcours illustre son rôle clé dans une génération talentueuse, aux côtés de joueurs comme Riyad Mahrez ou Sofiane Feghouli. Actuellement à Lille, Bentaleb continue de briller, apportant son expérience et sa vision du jeu au LOSC, tout en restant un élément important pour l’équipe nationale. Sa résilience, après des périodes marquées par des blessures et des passages à vide, reflète la détermination qui l’a poussé à choisir l’Algérie malgré les obstacles.

Une décision aux résonances symboliques

Le choix de Bentaleb dépasse le cadre sportif. Pour de nombreux jeunes issus de la diaspora, son parcours est une source d’inspiration, montrant qu’il est possible de concilier réussite internationale et fidélité à ses origines. Dans un contexte où les joueurs binationaux sont souvent courtisés par plusieurs nations, Bentaleb incarne une forme de résistance aux pressions extérieures, préférant l’honneur de représenter son pays d’origine à des promesses de gloire ailleurs.

Son témoignage met également en lumière les dynamiques complexes entourant les choix de sélection pour les joueurs de la diaspora. Les pressions des clubs, des agents et des fédérations étrangères peuvent compliquer ces décisions, rendant le choix de Bentaleb d’autant plus admirable. Nabil Bentaleb, par son engagement avec l’Algérie, a écrit une page significative de l’histoire récente des « Verts ».

En refusant les sirènes de l’Angleterre et de la France, il a non seulement affirmé son identité, mais aussi inspiré une génération. À 30 ans, alors qu’il continue d’évoluer à haut niveau, Bentaleb reste un symbole de fierté pour les Algériens, prouvant que le coeur peut guider les choix, même face aux plus grandes tentations.