Le Midi Libre - evénement - Retailleau joue au pyromane
Logo midi libre
Edition du 17 Avril 2025



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Crise entre l’Algérie et la France
Retailleau joue au pyromane
17 Avril 2025

La crise dans les relations entre l’Algérie et la France reprend de plus belle. C’est en effet de nouveau l’escalade. L‘apaisement, suite à la communication entre les deux présidents, n’aura été que de courte durée. Ainsi, avant-hier, la France a expulsé de son territoire 12 agents consulaires algériens et aussi rappelé son ambassadeur accrédité Alger.

Une décision qui intervient après l’expulsion par l’Algérie de 12 agents consulaires français quelques jours auparavant. Ces décisions sont l’expression d’une nouvelle escalade dans les relations entre les deux pays. Pourtant, l’entretien téléphonique entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français a fait naître l’espoir d’un retour à la normale dans les relations entre les deux pays.

Des relations qui connaissent de fortes tensions depuis l’été dernier suite à la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc sur le territoire non autonome du Sahara occidental. Il est vrai que cet entretien téléphonique a permis aux deux présidents de passer en revue l’ensemble des dossiers lourds qui pèsent sur leurs relations . Tebboune et Macron ont en commun tracé une feuille de route pour aller de l’avant dans l’amélioration de cette relation, malgré le parasitage provenant notamment de cercles français farouchement anti- algériens.

D’ailleurs, le ministre français des Relations extérieures, Jean Noél Barrot a effectué le déplacement à Alger où il a été reçu en audience par le président Tebboune. Il a alors évoqué « une nouvelle phase » avec l’Algérie. Mais c’était compté sans la volonté de certains tenants de la droite traditionnelle et de l’extrême droite françaises qui voyaient d’un mauvais oeil cet apaisement. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, entre de nouveau en scène avec la volonté affichée de torpiller les efforts des deux présidents de tourner la page de la crise. En effet, un agent consulaire algérien est alors arrêté en France et emprisonné. Il est soupçonné d’avoir participé à l’enlèvement d’un « influenceur » algérien contre lequel la justice algérienne a lancé plusieurs mandats d’arrêts internationaux.

Le parasitage de Retailleau

L‘Algérie avait alors vivement protesté contre cette arrestation. C’est suite à cette escalade de la part des services de Bruno Retailleau, que l’Algérie a alors procédé à l’expulsion de son territoire de 12 agents consulaires français. La majorité de ces agents dépendaient du ministère de l’Intérieur français.

C’est dire que le message était destiné principalement à Bruno Retailleau celui là, qui, depuis le déclenchement de la crise, n’a eu de cesse de durcir le ton à l’égard de l’Algérie. Il est en effet à la tête de cette croisade contre l’Algérie. A croire qu’il veut pousser à la rupture dans les relations entre les deux pays. Retailleau, pour des considérations politiciennes puisqu’il est en course pour la présidence du parti Les Republicains, est carrément un va-t- en -guerre.

C’est pourquoi l’Algérie n’hésite plus à le pointer du doigt comme le principal fauteur de troubles. Dans sa première réaction à l’expulsion de 12 de ses agents consulaires, l’Algérie a cité nommément Retailleau. Sur la Télévision algérienne Sofiane Chaib, secrétaire d’État chargé de la Communauté algérienne à l’étranger, a chargé hier le ministre français de l’Intérieur.

Ce responsable algérien après avoir indiqué que « l’Algérie prend acte et prend connaissance de la décision française », a surtout soutenu que « la crise et la tension actuelle est la résultante directe de cette machination et de cette théâtralisation de cette affaire créée de toutes pièces par un ministre de l’Intérieur qui l’a conçue en réchauffant une affaire datant de plus de huit mois, liée à un supposé enlèvement de cette personne (Amir Boukhors, dit Amir DZ) et qui a été malheureusement utilisée comme le levain d’une nouvelle manoeuvre pour torpiller la relation bilatérale et la dynamique ascendante qui a été voulue par les deux Chefs d’Etat ».

Par : KAMAL HAMED

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel